Le réchauffement climatique accroît les turbulences en vol

L'air plus chaud dû aux émissions de CO2 augmente le cisaillement du vent dans les courants d'altitude.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°917-918, daté juillet-août 2023.

Dangereuses parce qu'invisibles, les turbulences en ciel clair rencontrées par les avions de ligne sont plus fréquentes qu'il y a quarante ans. C'est le constat publié dans Geophysical Research Letters par une équipe de l'Université de Reading (Royaume-Uni).

Une augmentation de la durée annuelle totale des fortes turbulences

L'air plus chaud dû aux émissions de CO2 tend à accroître le cisaillement du vent dans les courants d'altitude, et donc les secousses à bord. Les mesures effectuées sur un point typique au-dessus de l'océan Atlantique Nord montrent que la durée annuelle totale des fortes turbulences est passée de 17,7 heures en 1979 à 27,4 heures en 2020. Les turbulences modérées sont passées, elles, de 70,0 à 96,1 heures par an.

Plusieurs itinéraires touchés

Si les États-Unis et l'Atlantique Nord ont connu les hausses les plus importantes, d'autres itinéraires de vol très fréquentés au-dessus de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Atlantique Sud ont connu une augmentation significative des turbulences.

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