La réalisatrice de « Rodéo » aimerait que Darmanin voie son film

via Associated Press

Lola Quivoron a invité le ministre de l’Interieur à voir son film « Rodéo ».

CINÉMA - « J’aimerais qu’il voie le film. » Lola Quivoron, la réalisatrice du film « Rodéo », a lancé une invitation à Gérald Darmanin lors d’une interview accordée à BFMTV ce lundi 5 septembre. Un message loin d’être anodin, alors que le ministre de l’Intérieur a lancé ces dernières semaines une guerre contre les rodéos urbains et alors que le film a fait parler de lui en raison d’une polémique lors de sa présentation à Cannes.

Le premier long-métrage de la cinéaste de 33 ans sort en salle ce mercredi 7 septembre. Lola Quivoron place son intrigue dans le milieu du cross bitume, souvent associé aux rodéos urbains. « Je pense que tout le monde peut s’identifier à un personnage de femme qui parcourt ce milieu », a poursuivi la jeune femme sur BFMTV.

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Des courses illégales au coeur de l’actualité

Les rodéos urbains, des courses illégales de deux-roues ou de quads, sont revenus plusieurs fois dans l’actualité cet été. Début août notamment, avec de très jeunes enfants percutés et blessés dans le Val-d’Oise. Ce qui a conduit le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à dénoncer des actes « criminels » et intensifier la lutte contre cette pratique.

Outre son thème, le film fait parler de lui suite à une polémique survenue sur le tapis rouge de Cannes en mai. Une phrase prononcée par Lola Quivoron en interview au média en ligne Konbini a déclenché des torrents de réactions sur les réseaux sociaux. « Les accidents, ils sont souvent causés par les flics, qui prennent en chasse, qui poussent les riders [les conducteurs de deux-roues] vers la mort », a-t-elle lâché.

« La polémique va vite disparaître, le film va rester »

« Le rodéo est un bon sujet de divertissement pour en faire un film mais la réalité des victimes et des riverains est bien différente », lui a répondu le syndicat Alliance Police nationale sur Twitter. « Pendant que certains montaient les marches à Cannes et faisaient l’apologie des rodéos urbains, un enfant de 5 ans était hospitalisé à #Pantin par ces délinquants de la route », a rétorqué fin mai SCSI, autre syndicat de police.

La cinéaste a rapidement expliqué que ses propos ont été tronqués. « Ma phrase ‘Les accidents sont souvent causés par les flics qui prennent en chasse et qui poussent les riders vers la mort’, volontairement érigée en slogan, a été totalement tronçonnée, saucissonnée et recomposée », a-t-elle soutenu dans un communiqué en juillet.

« Je n’incrimine pas la police, je fais seulement un constat simple » a encore rétorqué la réalisatrice dans un communiqué en juillet. Au micro de France Inter ce jeudi 1er septembre, Lola Quivoron a dénoncé une récupération politique de ses propos assurant que « la polémique va vite disparaître, le film va rester. »

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