"Qu'ils nous aiment ou pas": ciblée par un collectif identitaire, Aya Nakamura remercie ses soutiens

En pleine tempête médiatique autour de son éventuelle participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, Aya Nakamura remercie ses soutiens. L'artiste franco-malienne, qui a fait l'objet de nombreuses critiques des milieux d'extrême-droite ces dernières semaines, adresse ce mardi 12 mars un message aux voix qui se sont élevées pour la défendre, et notamment à ses fans.

"Merci pour le soutien, surtout à ma commu(nauté)", écrit l'interprète de Hypé sur X (ex-Twitter).

"J’ai l’impression de vous avoir fait découvrir Edith Piaf et qu’elle s’est réincarnée en moi ", ironise-t-elle, avant de conclure: "Le reste, qu’ils nous aiment ou pas c’est leur dos."

Si la chanteuse de Djadja fait référence à la Môme, c'est parce que L'Express a affirmé fin février qu'Emmanuel Macron souhaite la voir reprendre Edith Piaf pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, cet été à Paris.

Des "attaques racistes"

Depuis, cette participation supposée fait l'objet de tous les débats et de toutes les critiques, notamment des milieux conservateurs. Samedi 9 mars, le groupe identitaire d'extrême-droite "Les Natifs" a déployé une banderole à Paris, sur laquelle était inscrit "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako."

Une action dénoncée par le comité d'organisation des JO, qui s'est dit "choqué par les attaques racistes" à l'encontre de la star, mais aussi par plusieurs artistes de R'n'B, notamment Dadju et Nej'. "Personne ne mérite ce genre d’action et encore moins une artiste française jugée pour ses origines ou couleur de peau", s'est émue cette dernière sur X.

Aya Nakamura, qui était restée discrète jusqu'alors au sujet de la polémique grandissante, a elle aussi réagi à la banderole des Natifs: "Vous pouvez être racistes mais pas sourds", a-t-elle écrit dimanche. "C'est ça qui vous fait mal! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débat etc. mais je vous dois quoi en vrai? Que dalle."

Article original publié sur BFMTV.com