Les questions au gouvernement, un «cirque» à faire évoluer

Claude Bartolone lors des questions au gouvernement, le 18 février.

Claude Bartolone a adressé un courrier aux élus afin de leur demander «que chacun consente des efforts pour changer ces comportements».

Des députés qui entrent, sortent, s’esclaffent, papotent en séance, bouquinent ou s’abandonnent à une sieste digestive. Des claquements de pupitres, sifflets ou applaudissements nourris, des «menteurs!», «escrocs!» et des «vous-mêmes!» lancés à l’autre moitié de l’hémicycle. Avec la rentrée parlementaire, c’est le retour des questions au gouvernement — qui reprendront ce mercredi pour cause de session extraordinaire. Des séances censées permettre aux députés, deux fois par semaine, d’interpeller un ministre ou de contrôler son action, qui virent régulièrement à la foire d’empoigne. Au point de décourager des parlementaires: «je n’y vais plus depuis des années», «j’amène un dossier pour ne pas perdre mon temps», «il faut se forcer car les petits vieux vérifient si leur député y est», etc.


Une année dans l'Hémicycle par liberation

Notant que la discipline n’avait guère régné sur la session 2013-2014 et jugeant «le bilan pas satisfaisant», Claude Bartolone a adressé un courrier aux élus afin de leur demander «que chacun consente des efforts pour changer ces comportements». Le président de l’Assemblée nationale vise surtout ces séances de questions qui «ont continué de donner lieu à des allées et venues incessantes, à des invectives, des provocations, des attitudes outrancières et indignes». Ce n’est pas le premier rappel à l’ordre de Bartolone qui avait promis en janvier 2013 de se montrer «intraitable» avec les «comportements de cour de récréation». Bernard Accoyer et Jean-Louis Debré, en leur temps, ont aussi tenté de recadrer leurs troupes dissipées, les présidents de l’Assemblée recevant fréquemment des lettres de téléspectateurs affligés par l’indiscipline de leurs élus.

«Les ministres ne sont pas forcément des torreros»

«Ce spectacle alimente fortement l’antiparlementarisme» et ne reflète pas la tenue de l’ensemble du travail (...)

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