La question des universités, grande oubliée des annonces de Castex et Véran

Des étudiants dans un amphithéâtre (image d'illustration). - CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Des étudiants dans un amphithéâtre (image d'illustration). - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Pas un mot pour eux. Durement éprouvés par la crise sanitaire, avec une fermeture des établissements universitaires en 2020 et un fonctionnement en effectifs réduits au premier semestre 2021, les étudiants ont été étrangement absents des annonces de Jean Castex et Olivier Véran ce lundi. Si l'on s'en tient à ce qu'a exposé le Premier ministre, les étudiants ne devraient pas être concernés par ces nouvelles mesures décidées afin de lutter contre la prolifération du Covid-19 et la hausse vertigineuse de son variant Omicron.

Un oubli qui a de quoi interroger, alors même que l'incidence est au plus haut dans cette classe d'âge et ce à quelques jours du début des traditionnels examens du premier semestre dans l'enseignement supérieur.

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"Ça va s'affiner au fil des jours"

Interrogé ce mardi sur France Inter, Jean-Michel Blanquer a évoqué "la question des examens, qui se pose beaucoup au mois de janvier".

"Ça a donc été tranché dans un sens de présence physique", a indiqué le ministre de l'Éducation nationale.

Y aura-t-il des jauges dans les amphithéâtres? "À ma connaissance non, mais c'est à Frédérique Vidal de le dire, ce n'est pas à moi de faire des annonces sur l'Enseignement supérieur", a-t-il botté en touche.

"En tout état de cause, ça suppose aussi des dialogues avec les présidents d'université, et donc ça va s'affiner au fil des jours", a-t-il ajouté.

"Rien n'est fait", critique l'Unef

Sur les réseaux sociaux, le fait que Jean Castex n'aborde pas la question des étudiants a suscité plusieurs réactions. "Pas un mot sur les étudiants", a fustigé l'ancien président de l'Union nationale lycéenne (UNL) Louis Boyard sur Twitter. "La jeunesse n'a jamais été aussi exposée au Covid, les fêtes de fin d'année vont en contaminer encore plus. Dans deux semaines ils n'arriveront pas à gérer la vague d'absence aux examens pour les étudiants", redoute le militant.

"L'épidémie auprès des jeunes flambe mais rien n'est fait. Votre syndicat continuera de se battre pour le droit de passer ses partiels dans de bonnes conditions et que personne ne soit contraint de s'y rendre positif pour éviter les rattrapages de juin", a réagi sur Twitter la branche de l'Unef de l'université Paris 1 Panthéon - Sorbonne.

Selon une enquête du syndicat étudiant au sein de Paris 1 Panthéon - Sorbonne fondée sur les réponses de 5000 étudiants en 48 heures après Noël, 800 étudiants avaient indiqué être positifs au Covid-19, et 2250 ont déclaré être cas contact.

Auprès du Parisien, plusieurs étudiants de cette université témoignent et indiquent qu'ils se rendront aux examens en dépit d'un éventuel contact avec une personne contaminée ou de leur positivité au virus, pour ne pas avoir à attendre les rattrapages du mois de juin afin de valider leur année.

Article original publié sur BFMTV.com