Quentin Tarantino : la vie, le cinéma et « Black Gunn »

Mercredi soir, au Grand Rex à Paris. Pas de double programme à l’affiche, mais un rendez-vous avec l’un des plus grands réalisateurs américains du cinéma contemporain, Quentin Tarantino. Le metteur en scène de « Pulp Fiction » ou « Kill Bill » était venu avec un livre sous le bras, le sien : « Cinéma Spéculations » (éditions Flammarion), une déclaration d’amour pour le Nouvel Hollywood dans la lignée de son dernier film. Le prix élevé des places n’avait pas découragé les cinéphiles et le Grand Rex affichait complet.

Pour patienter jusqu’à son arrivée - Quentin Tarantino était à l’heure -, le public principalement trentenaire lisait les premiers chapitres de l’ouvrage mis en vente à chaque étage. Quentin était en terrain conquis et c’est sous les yeux énamourés de la foule qu’il fit son apparition, accompagné du délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. « Joyeux anniversaire », chantait la foule. « Merci beaucoup », répondait l’artiste accueilli tel une rock star. La suite de la conversation sera dans la langue de Melvin Van Peebles, mais qu’importe, tant la ferveur du prêcheur emportera tout sur son passage. Quentin Tarantino est devenu un personnage de la culture populaire, son gimmick « Viva le cinéma » un signe de ralliement, et l’auteur de « Jackie Brown » de rappeler en introduction qu’il lui arrivait d’être arrêté dans la rue, à Paris, pour l’inviter à manger un « Royale with Cheese ». De fait, la conversation avait parfois des allures de messe de gosp...


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