Quelles sont les langues les plus longues à apprendre ?

Le département d’État américain propose à ses diplomates des cours de langues et a classé les langues qu’ils peuvent apprendre en fonction du temps que cela prend (pour des anglophones, donc, mais cela fonctionne bien pour des francophones également). À Londres, le magazine The Economist publie un graphique qui les classe en trois catégories selon que l’on met en moyenne 24 à 30 semaines, 36 semaines, 44 semaines ou 88 semaines à les apprendre.

Dans la première catégorie, on trouve, cela est prévisible, les langues latines et des langues européennes comme le suédois, l’allemand ou encore le néerlandais. Dans la deuxième catégorie, cinq langues – l’allemand, le créole haïtien, le swahili, le malais, l’indonésien. La troisième catégorie regroupe le plus grand nombre de langues, parmi lesquelles l’hindi, le russe ou encore le grec. Enfin, dans le groupe des langues les plus longues à apprendre se situent le mandarin, le cantonais, l’arabe, le japonais et le coréen.

Comment expliquer ces différences ?

  • Un système d’écriture différent : c’est le cas de toutes les langues du quatrième groupe. Mais ce n’est pas parce qu’une langue ne s’écrit pas en alphabet latin qu’un anglophone natif, par exemple, aura du mal à l’apprendre. Certaines sont “assez faciles à apprendre”, souligne The Economist. C’est le cas de l’arabe, qui a un alphabet avec seulement quelques dizaines de lettres, et du coréen, dont l’écriture est syllabaire.

  • Des sons inconnus : le magazine cite “les clics de nombreuses langues africaines et les sons éjectifs (produits par un relâchement soudain de la pression dans la bouche) dans certaines langues caucasiennes”, ainsi que les sons rétroflexes en hindi : moti avec un t rétroflexe signifie ‘grosse’, et avec un t non rétroflexe signifie ‘perle’” .

  • L’accent tonique : en mandarin et en cantonais, la syllabe “ma” a un sens différent en fonction de la façon de l’accentuer.

  • Le lexique : non seulement les langues européennes sont proches car elles “partagent un ancêtre (appelé proto indo-européen)”, mais en plus “elles se sont librement emprunté du vocabulaire les unes aux autres au fil des siècles”. Plus une langue est culturellement, historiquement et géographiquement éloignée, plus elle sera difficile à apprendre. Logical, isn’t it ?

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