Qu’est-ce que l’Aïd el-Kébir, la « grande fête » musulmane ?

Des musulmans se sont réunis à Paris pour célébrer en ce 28 juin l'Aïd el-Kébir.  - Credit:IBRAHIM EZZAT / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Des musulmans se sont réunis à Paris pour célébrer en ce 28 juin l'Aïd el-Kébir. - Credit:IBRAHIM EZZAT / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Les musulmans du monde entier fêtent pendant trois jours l'Aïd el-Kébir, littéralement la « grande fête », aussi appelée l'Aïd al-Adha, fête du sacrifice. La cérémonie correspond aussi au pèlerinage à La Mecque, le hadj, « Tabaski ».

La célébration change de date chaque année. En effet, l'Aïd el-Kébir commence le dixième jour du mois lunaire, le douzième et dernier mois du calendrier musulman, appelé Dhou al-hijja. Elle débute le lendemain du rassemblement rituel sacré des pèlerins au mont Arafat, à une vingtaine de kilomètres de La Mecque. Tous les ans, la date se décale de onze jours, car le calendrier de l'hégire, qui considère que nous sommes en 1444, ne comporte que 354 ou 355 jours.

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Que célèbre-t-on ?

Cette fête est à distinguer de l'Aïd el-Fitr, ou « fête de la rupture du jeûne », qui marque la fin du mois de ramadan. L'Aïd al-Adha, comme son nom l'indique, commémore l'acte de soumission du prophète Abraham envers Dieu, à travers le sacrifice rituel d'un mouton. Un épisode relaté dans le Coran ou l'Ancien Testament. Bien que les deux versions soient différentes, aujourd'hui l'événement est fêté par les musulmans sous la forme d'un sacrifice animal.

Tôt le matin, les croyants, vêtus de leurs plus beaux vêtements, se rassemblent dans un lieu de culte. À la fin de la prière, les personnes avec le plus de moyens, égorge ou font abattre par un sacrificateur, une bête (mouton, chèvre…). La viande est ensuite partagée en [...] Lire la suite