Qu’est devenue la clef de la Bastille ?

La clef de la Bastille au musée George-Washington à Mount Vernon, dans l'État de Virginie aux États-Unis.  - Credit:mountvernon.org
La clef de la Bastille au musée George-Washington à Mount Vernon, dans l'État de Virginie aux États-Unis. - Credit:mountvernon.org

En mars 1790, le marquis de La Fayette (1757-1834) fait parvenir à Mount Vernon, alors résidence du premier président des États-Unis George Washington (1732-1799), la clef de la Bastille, tombée le 14 juillet 1789. Symbole d'emprisonnement ou de liberté, la clef change de valeur en fonction de la main qui la tient, et l'on pourrait s'attrister que La Fayette ait préféré confier cet objet de la Révolution à son ami américain plutôt qu'à ses compatriotes français.

La clef de la Bastille n'est donc plus en France mais n'est pas la seule à s'être exilée. Madame Tussaud (1761-1850), la célèbre sculptrice sur cire, en emporta deux en Angleterre. Le couple américain Bill et Linda Grieves en détient trois tandis que le musée Carnavalet et les Archives nationales en possèdent, au total, une trentaine. Ces dernières ont probablement été récupérées le 17 juillet 1789 après qu'elles ont été déposées à l'église Saint-Étienne-du-Mont.

À LIRE AUSSI« Objets d'histoire » : retrouvez tous les épisodes de notre sérieAlors pourquoi ne considérer qu'une seule clef ? Il est pourtant évident que la forteresse, qui compte, en 1789, huit tours et abrite une quarantaine de cellules, se trouve logiquement pourvue d'un nombre au moins aussi conséquent de verrous et de clefs en fer forgé. D'ailleurs, on sait que chaque tour s'ouvre avec une clef différente, chacune doublée et frappée à froid d'un numéro. La taille des clefs, la forme de leurs museaux – la partie crantée – varient et ell [...] Lire la suite