Putsch au Niger : les soldats français commencent à être évacués « conformément à la planification »

NIGER - Un peu plus de deux mois après le putsch au Niger, l’état-major français a confirmé ce mardi 10 octobre à l’AFP les premiers départs de militaires et d’équipements français du pays. Ces départs « ont lieu conformément à la planification, à la coordination en cours », a précisé l’armée française à l’AFP.

Cette annonce confirme celle faite la veille par le régime militaire nigérien, qui évoquait également une escorte de l’armée nigérienne dans un communiqué du régime lu à la télévision nationale Télé Sahel. Il ne précisait toutefois pas la destination de ce convoi terrestre.

Environ 1 400 soldats et aviateurs français étaient jusqu’ici déployés au Niger, à Niamey et sur deux bases avancées dans le nord-ouest, à Ouallam et Tabarey-Barey, dans le cadre de la lutte antijihadiste aux côtés des Nigériens.

Du matériel français déjà rapatrié

Leur retrait avait été exigé par les généraux nigériens rapidement après leur arrivée au pouvoir fin juillet, et le président français Emmanuel Macron avait annoncé leur départ fin septembre. Le chef de l’État avait ainsi plié le 24 septembre, annonçant le départ des soldats français d’ici à la fin de l’année. L’ambassadeur Sylvain Itté avait, lui, quitté le pays 3 jours après la prise de parole du président de la République.

Un avion avec du matériel français et un premier groupe de militaires prioritaires (évacuations sanitaires, notamment) s’est par ailleurs envolé lundi dans la journée, a-t-on appris auprès d’une source militaire.

Le Niger représente « 10 ans de vie opérationnelle dans le Sahel, et forcément, ça va prendre un peu de temps, parce que ce n’est pas un déménagement qui se fait comme ça en seulement quelques instants », avait reconnu sur LCI le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, fin septembre.

Peu de voies sont utilisables pour quitter le Niger. Les frontières terrestres sont fermées avec le Bénin et le Nigeria. Et les Nigériens interdisent le survol de leur territoire par des avions français, civils et militaires, sauf autorisation dérogatoire.

Les autres frontières ont été rouvertes avec cinq pays, l’Algérie, la Libye, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, où se trouve le commandement des Forces françaises au Sahel, basé à N’Djamena.

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