Punaises de lit : l’angoisse des Parisiens gagne la presse étrangère, à moins d’un an des JO de 2024
PUNAISES DE LIT - Les punaises de lit à Paris font une mauvaise publicité aux JO 2024. Alors que la capitale doit accueillir pas moins de 16 millions de touristes lors de la compétition, la psychose grandit à mesure que les récits de Parisiens face à redoutables insectes envahissent les réseaux sociaux.
Tant et si bien que les bestioles se font une place dans la presse étrangère, surtout depuis que la mairie de Paris a tiré la sonnette d’alarme et réclamé au gouvernement un « plan d’action » contre ce fléau. Une demande suivie par l’annonce de Clément Beaune de réunir cette semaine les acteurs du transport « pour rassurer et protéger ».
#punaisesdelit | Je réunirai la semaine prochaine les opérateurs de transport, pour informer sur les actions engagées et agir davantage au service des voyageurs. Pour rassurer et protéger.
— Clement Beaune (@CBeaune) September 29, 2023
« Paris la ville des poux ! »
Contrairement à Clément Beaune, les titres internationaux n’ont rien de rassurant sur le sujet. Le journal britannique Daily Mail raconte ainsi « l’invasion » de la capitale par ces « créatures suceuses de sang ». « Elles recherchent le sang humain », renchérit de son côté le quotidien autrichien Die Presse.
Les punaises de lits se nourrissent en effet bien de sang humain, comme le font les moustiques. Leurs morsures forment des piqûres rouges et légèrement gonflées.
Sacre bleu, the bed bugs are coming for you: Skin-crawling videos show blood-sucking creatures crawling over seats on Paris trains and buses as France battles 'invasion' of the insects https://t.co/TDBPp0xouv pic.twitter.com/P8RtEW6fRw
— Daily Mail U.K. (@DailyMailUK) September 29, 2023
« Ces insectes se nichent dans les sommiers, les matelas et les canapés, mais ils ne détestent pas non plus les endroits très fréquentés tels que les restaurants, les théâtres, les cinémas, les bureaux et les hôtels », rapporte le site d’informations italien Il Post, avant de préciser que « la désinfestation peut coûter des milliers d’euros ». « Existe-t-il des alternatives à faible coût pour les éradiquer ? », s’interroge alors le Guardian, avant de poursuivre : « On pourrait tenter de favoriser le retour du prédateur naturel de la punaise de lit. Lequel est ? Le cafard ».
La réputation de ville sale colle à la peau de la capitale, comme le souligne avec un jeu de mots le journal : « Ah, Paris – the City of Lice » (« Ah Paris la ville des poux ! »). Le média britannique raconte ensuite comment « les cinéphiles français sont aux prises avec un fléau de piqûres d’insectes », rapportant que plusieurs Parisiens ont posté sur les réseaux sociaux des photos de morsures « après avoir visité les cinémas des chaînes MK2 et UGC. »
#Cinema Les salles impaires en bas, @UGCcinemas @ugcdistribution de #Bercy Village sont infestées de punaises de lit, ATTENTION ‼️‼️‼️#Paris12
En DM ici, on vous remercie de l’info, mais PAS un mot de regret, ni aucune excuse. RIEN.
La direction du ciné ne traite PAS les salles. pic.twitter.com/VwPkBNlwEF— Nawal ⚡️ (@Nawal_) August 26, 2023
Un phénomène lié aux déplacements des personnes
Avec un peu plus de recul, le Guardian précise que le phénomène ne touche pas que la France. New York a connu sa propre épidémie en 2010 et le Royaume-Uni vient de connaître une augmentation de 65 % d’une année sur l’autre des infestations de punaises de lit, indique son article.
Alors la presse étrangère cherche des explications. La chaîne CNN en trouve auprès de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses), qui lui explique que l’infestation « est principalement due à la circulation des personnes, aux déplacements des populations, au fait que les gens séjournent dans des logements de courte durée et ramènent des punaises de lit dans leurs valises ou leurs bagages ».
« Le ministère de la Transition énergétique indique sur son site Internet que les punaises de lit sont en augmentation, probablement en raison des voyages internationaux et de la résistance aux insecticides », relève à son tour le site Sky News.
Si les punaises s’installent dans les matelas, ce sont surtout les images des transports parisiens qui ont envahi les réseaux sociaux. « Des vidéos effrayantes montrent des punaises de lit rampant sur les sièges du métro parisien, dans des trains à grande vitesse et à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Paris », s’inquiète le Daily Mail, photos à l’appui. « Certains voyageurs du métro parisien ou des trains locaux ont insisté sur le fait qu’ils se lèveraient désormais, car ils craignaient de s’asseoir sur leurs sièges », renchérit le Guardian.
It's trending in France and all over our news, Paris is infested with bed bugs 😭 The city asked the government to take measures before the start of the Olympic Games next year 💀 https://t.co/J2NItBcS31
— Aria Isara 🇫🇷♌🕉 (@aria_isara) September 29, 2023
La chaîne américaine CNN reprend dans le titre de son article les mots de l’adjoint au maire de Paris Emmanuel Grégoire : « Personne n’est à l’abri ». S’il réclame une action forte du gouvernement, l’adjoint a assuré sur LCI qu’il n’y a toutefois « aucune menace pour les Jeux Olympiques » rappelant que « les punaises de lit existaient avant et elles existeront après ».
À voir également sur Le HuffPost :
Punaises de lit : la situation s’aggrave-t-elle vraiment dans les lieux publics ?