Punaises de lit : l’angoisse des Parisiens gagne la presse étrangère, à moins d’un an des JO de 2024

La presse internationale s’inquiète de l’arrivée des punaises de lit dans la capitale française.
Getty Images La presse internationale s’inquiète de l’arrivée des punaises de lit dans la capitale française.

PUNAISES DE LIT - Les punaises de lit à Paris font une mauvaise publicité aux JO 2024. Alors que la capitale doit accueillir pas moins de 16 millions de touristes lors de la compétition, la psychose grandit à mesure que les récits de Parisiens face à redoutables insectes envahissent les réseaux sociaux.

Tant et si bien que les bestioles se font une place dans la presse étrangère, surtout depuis que la mairie de Paris a tiré la sonnette d’alarme et réclamé au gouvernement un « plan d’action » contre ce fléau. Une demande suivie par l’annonce de Clément Beaune de réunir cette semaine les acteurs du transport « pour rassurer et protéger ».

« Paris la ville des poux ! »

Contrairement à Clément Beaune, les titres internationaux n’ont rien de rassurant sur le sujet. Le journal britannique Daily Mail raconte ainsi « l’invasion » de la capitale par ces « créatures suceuses de sang ». « Elles recherchent le sang humain », renchérit de son côté le quotidien autrichien Die Presse.

Les punaises de lits se nourrissent en effet bien de sang humain, comme le font les moustiques. Leurs morsures forment des piqûres rouges et légèrement gonflées.

« Ces insectes se nichent dans les sommiers, les matelas et les canapés, mais ils ne détestent pas non plus les endroits très fréquentés tels que les restaurants, les théâtres, les cinémas, les bureaux et les hôtels », rapporte le site d’informations italien Il Post, avant de préciser que « la désinfestation peut coûter des milliers d’euros ». « Existe-t-il des alternatives à faible coût pour les éradiquer ? », s’interroge alors le Guardian, avant de poursuivre : « On pourrait tenter de favoriser le retour du prédateur naturel de la punaise de lit. Lequel est ? Le cafard ».

La réputation de ville sale colle à la peau de la capitale, comme le souligne avec un jeu de mots le journal : « Ah, Paris – the City of Lice » (« Ah Paris la ville des poux ! »). Le média britannique raconte ensuite comment « les cinéphiles français sont aux prises avec un fléau de piqûres d’insectes », rapportant que plusieurs Parisiens ont posté sur les réseaux sociaux des photos de morsures « après avoir visité les cinémas des chaînes MK2 et UGC. »

Un phénomène lié aux déplacements des personnes

Avec un peu plus de recul, le Guardian précise que le phénomène ne touche pas que la France. New York a connu sa propre épidémie en 2010 et le Royaume-Uni vient de connaître une augmentation de 65 % d’une année sur l’autre des infestations de punaises de lit, indique son article.

Alors la presse étrangère cherche des explications. La chaîne CNN en trouve auprès de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses), qui lui explique que l’infestation « est principalement due à la circulation des personnes, aux déplacements des populations, au fait que les gens séjournent dans des logements de courte durée et ramènent des punaises de lit dans leurs valises ou leurs bagages ».

« Le ministère de la Transition énergétique indique sur son site Internet que les punaises de lit sont en augmentation, probablement en raison des voyages internationaux et de la résistance aux insecticides », relève à son tour le site Sky News.

Si les punaises s’installent dans les matelas, ce sont surtout les images des transports parisiens qui ont envahi les réseaux sociaux. « Des vidéos effrayantes montrent des punaises de lit rampant sur les sièges du métro parisien, dans des trains à grande vitesse et à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Paris », s’inquiète le Daily Mail, photos à l’appui. « Certains voyageurs du métro parisien ou des trains locaux ont insisté sur le fait qu’ils se lèveraient désormais, car ils craignaient de s’asseoir sur leurs sièges », renchérit le Guardian.

La chaîne américaine CNN reprend dans le titre de son article les mots de l’adjoint au maire de Paris Emmanuel Grégoire : « Personne n’est à l’abri ». S’il réclame une action forte du gouvernement, l’adjoint a assuré sur LCI qu’il n’y a toutefois « aucune menace pour les Jeux Olympiques » rappelant que « les punaises de lit existaient avant et elles existeront après ».

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