PSG-Rennes: "Il n’y a ni faute de Seidu, ni faute de Mandanda", y avait-il penalty pour Paris?

Rennes a quitté Paris avec des sentiments partagés dimanche. Les Bretons ont glané un précieux point (1-1) et continué leur série d’invincibilité (8 matchs de suite sans défaite) mais le scénario les laisse sur leur faim. Alors que la victoire leur tendait les bras, ils ont finalement concédé l’égalisation à la dernière seconde du temps additionnel sur un penalty obtenu et transformé par Gonçalo Ramos (90e+7). Et la décision de l’arbitre M.Dechepy de siffler faute pour Paris n’est pas passée chez Julien Stéphan. D’autant que l’arbitre principal avait d’abord choisi de laisser jouer. Il a revu son jugement avec le VAR sans que son erreur manifeste (condition pour annuler une décision) ne soit flagrante.

"Il y a un contact mais il est provoqué et amplifié par Gonçalo Ramos uniquement"

"C’est des ‘penalties grande équipe’ ça, ou dans certains stades, pas partout", a souri l’entraîneur rennais. Sanctionné d’une faute et d’un carton jaune sur cette action, Steve Mandanda n’en démordait pas: Gonçalo Ramos s’est jeté dans ses jambes. "Prendre ce penalty comme ça, à la fin… En plus, une décision euh… Après, il a bien joué le coup. Il a poussé. Quand on regarde le ralenti, il commence à tomber avant même le contact avec moi", a-t-il regretté sur Canal+.

L’ancien international français (35 sélections) a d’ailleurs fait savoir son mécontentement à l’arbitre, entouré de Rennais, au coup de sifflet final. Stéphan a vite invité ses troupes à contenir leur colère en les écartant du corps arbitral. Message reçu pour le défenseur Christopher Wooh qui s’est retenu de donner son avis à la presse. "Je ne dirais rien dessus, c’est le coach qui l’a dit, ce n’est pas moi", a lâché le défenseur camerounais dans un sourire gêné. "Il faut revoir les images", a aussi tempéré Baptiste Santamaria sur Canal+. "De ce que je vois, il n’y a pas grand-chose. Si l’arbitre dit qu’il y a penalty, il doit y avoir contact. C’est rageant, surtout dans le temps additionnel."

Kevin Diaz, consultant RMC Sport, est, lui, bien plus tranché. "Il n’y a ni faute de Seidu, ni faute de Mandanda, point", estime-t-il. "Le gardien essaie, certes, d’avoir le ballon mais derrière c’est l’attaquant qui simule un penalty et qui l’obtient, à l’ancienne, grâce à un outil moderne qui s’appelle le VAR. Il n’y a pas faute et l’arbitre qui est à dix mètres de l’action prend la bonne décision. Oui, il y a un contact mais il est provoqué et amplifié par Gonçalo Ramos uniquement. Corner s’il veut, on joue. Mais là, non, on l’appelle et on lui dit: ‘Erreur manifeste, il faut que t’ailles voir, il y a un gros problème’. Celui qui l’appelle n’a jamais été attaquant, n’a jamais été chercher un penalty sinon, tu n’appelles jamais un arbitre pour cette action-là, c’est impossible."
Côté parisien, le sujet n’existe pas. Aucune question n’a été posée sur l’action à Luis Enrique en conférence de presse, plus axée sur le remplacement inattendu de Kylian Mbappé en seconde période. La large avance en tête du championnat (onze points sur Brest), le rendez-vous contre la Real Sociedad dans huit jours en Ligue des champions et l’actualité autour de Mbappé ont occupé les questionnements envers le technicien espagnol.

Article original publié sur RMC Sport