PSG - Juventus : Gagner la Ligue des champions ? Pour Paris, c’est encore « la saison ou jamais »

Paris Saint-Germain's French forward Kylian Mbappe (R) celebrates with Paris Saint-Germain's Argentinian forward Lionel Messi after a goal  during the French L1 football match between FC Nantes and Paris Saint-Germain (PSG) at the Stade de la Beaujoire–Louis Fonteneau in Nantes, western France, on September 3, 2022. (Photo by Jean-Francois MONIER / AFP)

JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Kylian Mbappé et Lionel Messi, ici lors de Nantes-PSG en Ligue 1, le 3 septembre 2022.

LIGUE DES CHAMPIONS - Avec son départ canon en championnat (cinq victoires et un nul), et surtout une efficacité offensive au summum (24 buts inscrits en six matches), le PSG 2022-2023, version Galtier, impressionne.

Au point qu’après ce mois d’août de Ligue 1 époustouflant, et avec un trio Mbappé - Messi - Neymar qui semble enfin fonctionner à la perfection, on peut légitimement se demander si finalement, ce ne serait pas la bonne saison pour enfin remporter cette Ligue des champions si convoitée, dont la campagne débute ce mardi 6 septembre avec un alléchant PSG - Juventus au Parc des Princes (21 heures).

L’entraîneur adverse, Massimiliano Allegri, n’y va d’ailleurs pas par quatre chemins : « Le Paris Saint-Germain est le favori numéro un selon moi cette saison. »

Ce à quoi son homologue parisien, Christophe Galtier, balaie presque d’un revers de la main : « Favori ? Non. Ce serait très réducteur par rapport aux autres concurrents. Chaque année, il y a 8, 9 équipes qui peuvent gagner la Ligue des champions et il y a parmi elles des favoris qui n’arrivent pas au bout, des surprises, des scénarios incroyables avec un ascenseur émotionnel. Que le club ait l’ambition de l’emporter, oui, que l’on soit favori, je ne le pense pas. »

Avec la fin de l’ère Mauricio Pochettino, la mise en place d’une direction sportive inédite et un mercato très actif, le PSG s’est offert un sérieux lifting cet été mais une chose n’a pas varié : la Ligue des champions reste l’objectif suprême des propriétaires qatariens malgré les échecs répétés dans l’épreuve-reine, si on met de côté la finale de 2020 et la demi-finale de 2021.

L’humiliation subie en 8e de finale en mars dernier face au Real Madrid et le scénario catastrophe vécu au match retour (1-0, 1-3) ont ainsi débouché sur des modifications radicales à la tête de l’équipe avec l’intronisation d’une doublette composée de Luis Campos, en conseiller football, et Christophe Galtier dans le costume d’entraîneur.

L’attente est donc très forte à l’heure de se lancer à la conquête de la plus prestigieuse des compétitions continentales, où les Parisiens sont toujours présents lors des 8e de finale depuis 2013.

Christophe Galtier est celui qui sera le plus scruté. L’ancien technicien de Lille et de Nice doit rapidement se délester des doutes qui ont escorté sa nomination, surtout ceux concernant sa faible expérience européenne.

Manchester City et le Real Madrid, les deux plus sérieux concurrents

Si pour le moment, il effectue un sans-faute dans sa capacité à manager des stars aux ego surdimensionnés, une première pour lui, la Ligue des champions reste une inconnue. Son unique participation en 2019-2020 avec les Lillois s’était en effet soldée par un fiasco : 1 nul, 5 défaites en 6 rencontres. « Je n’ai pas de pression supplémentaire, on a envie de jouer cette compétition, de montrer ce dont on est capable », a-t-il lâché lundi en conférence de presse.

À sa décharge, son effectif à Lille n’avait bien sûr rien à voir avec celui qu’il a sous la main à Paris. Et ça tombe bien : les vedettes de la capitale sont dans une forme étincelante.

Messi et Neymar, fantomatiques durant l’exercice précédent, ont retrouvé des ailes à l’approche du Mondial-2022 (20 novembre-18 décembre) et Kylian Mbappé, érigé comme tête de gondole du projet avec sa prolongation en grande pompe jusqu’en 2025, est resté sur les mêmes bases que la saison dernière (en tête du classement des buteurs de la Ligue 1 avec 7 buts, à égalité avec Neymar).

Comme le dit Galtier, « chaque année, il y a 8, 9 équipes qui peuvent gagner la Ligue des champions ». Et parmi elles, les deux concurrents les plus sérieux pour le PSG seront Manchester City et le Real Madrid. Le club anglais a une revanche à prendre après sa déconfiture en demi-finale contre le Real Madrid, début mai : les Sky Blues avaient manqué de réalisme à l’aller (4-3), avant de s’effondrer dans les dernières secondes du temps réglementaire et de s’incliner (1-3) après prolongation. Cette saison, deuxième de Premier League, l’équipe de Pep Guardiola a déjà inscrit 20 buts en six matches de championnat.

De son côté, le club espagnol remet sa couronne en jeu après une 14e Ligue des champions gagnée en mai. Et le plan du Real est clair, avec seulement deux recrues enregistrées cet été (Aurélien Tchouaméni et Antonio Rüdiger) : conserver le même cadre et consolider à la marge l’effectif qui l’a porté vers les sommets la saison passée. « Dans cette compétition, le Real Madrid a toujours été respecté, et il le sera toujours. Il va se passer ce qu’il s’est passé l’an dernier. Il y aura des surprises, mais on va se battre jusqu’à la fin, et, je l’espère, jusqu’à la finale », a prévenu son entraîneur Carletto Ancelotti lundi en conférence de presse.

Et avec un Karim Benzema lancé tout droit vers son premier Ballon d’Or (le 17 octobre), qui rêve d’un 6e sacre continental pour égaler le mythique Paco Gento, un Luka Modric qui disputera son 100e match de Ligue des champions ce mardi soir avec la « Maison blanche » (sur le terrain du Celtic Glasgow), et un Thibaut Courtois toujours infranchissable, le Real Madrid est clairement prêt à aborder cette nouvelle campagne continentale.

Remporter la Ligue des champions cette saison, le PSG peut le faire, peut-être plus que les saisons précédentes. Mais son parcours sera inévitablement semé d’embûches, sans oublier l’inconnue que représente le Mondial qatari placé en fin d’année, qui sera disputé par beaucoup de ses joueurs, et qui pourrait entraîner une dose de fatigue physique et mentale supplémentaire.

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