PSG: "J’ai pris deux Doliprane", Daniel Riolo ne comprend pas le "feu d’artifice" tactique de Luis Enrique

PSG: "J’ai pris deux Doliprane", Daniel Riolo ne comprend pas le "feu d’artifice" tactique de Luis Enrique

Un tourbillon et plus grand-chose. Daniel Riolo est resté sur sa faim devant la prestation du PSG contre Rennes (1-0) en demi-finale de la Coupe de France, mercredi. Dans l’After, l’éditorialiste s’est longuement interrogé sur le cocktail tactique de Luis Enrique qui l’a d’abord plutôt convaincu en début de rencontre avant de l’interroger profondément sur le but recherché par l’entraîneur parisien. Ses choix, comme celui d’installer Ousmane Dembélé dans l’axe, le laissent circonspect, d’autant que la solution est encore arrivée du même côté et du même homme Kylian Mbappé, remarque-t-il.

"Les mouvements permanents, les positions folles des joueurs… à quoi sert tout ça?"

"Il y a eu ce premier quart d’heure que j’ai trouvé très intéressant avec beaucoup de mouvements", analyse Daniel Riolo. "Et moi qui ne comprends rien à la tactique, à ‘Géo Trouvetou’, je me suis pris en pleine face les mouvements permanents, les positions folles des joueurs. Je prends une vraie leçon de football. Je pars dans l’idée d’être hyper positif en disant, là c’est vraiment intéressant parce qu’on s’attend à ce que ce soit Lee qui fasse le 4e milieu de terrain mais c’est Hakimi. Après, il étale une attaque en ligne de quatre, ils ne sont plus que deux derrière. Pendant un quart d’heure, je suis à tellement me casser la tête à essayer de comprendre que je suis allé chercher des Doliprane. J’ai pris deux Doliprane pour me calmer un peu.

"Et puis, je me suis dit: à quoi sert tout ça? Qu’est-ce que ça donne de plus au PSG de faire ce grand cocktail?"

"On a l’impression qu’il met plein de trucs dans le shaker, il secoue, ça ressemble à un feu d’artifice et au bout d’un quart d’heure, il n’y a plus rien."

Daniel Riolo s’interroge par exemple que la déconstruction du duo Achraf Hakimi-Ousmane Dembélé sur le côté droit. "Il ne supporte pas les choses qui ne bougent pas", estime-t-il. "Avec Hakimi et Dembélé, le côté droit a été un point fort mais c’est terminé nous ne l’avons plus, ça n’existe plus. Il n’en veut plus, comme si c’était trop bien, qu’il ne fallait plus le voir. Hakimi est moins bien et il ne veut plus Dembélé à droite, il le met dans l’axe. Dans l’axe, Dembélé, ce sera toujours la même chose: à un moment, il va éliminer cinq mecs pour mettre une frappe en tribunes. Après, il va perdre trois ballons dangereux. Dès qu’il veut allumer le jeu, il allume le jeu parce qu’il est capable faire des trucs fous mais ça se termine toujours mal. Mais à la fin du match, tu te dis: ‘le PSG a gagné parce qu’un ballon est arrivé par la gauche et après avoir manqué un peno et un face à face qui est un très gros raté pour lui, Mbappé a fini à marquer le seul but du match sur une frappe déviée’. Après avoir compris que je ne comprenais rien aux schémas tactiques beaucoup trop élaborés pour moi, j’ai vu qu’il y avait de la possession en deuxième mi-temps face à Rennes, qui a été faible, mais je ne vois pas à quoi sert tout ça."

Il conclut par un dernier constat: oui, ce PSG propose des choses… qu’il ne parvient pas vraiment à lire. "Tu changes les mecs de places, OK, très bien, mais est-ce qu’à l’arrivée il y a réellement quelque chose de mieux dans le jeu? Un militaire m’a écrit aujourd’hui en me disant que Luis Enrique faisait comme dans l’armée à former des gens à plein de postes différents pour parer à différentes situations. Très bien, mais j’ai l’impression qu’on se casse la tête parce que c’est très à la mode. Parfois il faut juste se demander quel est le point positif d’une réflexion. Là, je vois bien qu’il y a mille trucs proposés, inventés, bricolés mais est-ce que, dans les faits, le PSG joue vraiment bien et propose un très bon football? Je n’ai pas l’impression. Je n’ai pas l’impression que Dembélé s’épanouisse plus dans ce poste qu’en début de saison quand il était ailier droit."

Article original publié sur RMC Sport