De plus en plus de profs et de parents d’élèves veulent s’expatrier

“Un flot d’enseignants britanniques quitte le pays – mais pas la profession – pour aller travailler à l’étranger. Les destinations incluent l’Australie, Dubaï, l’Arabie saoudite, la Thaïlande, la Chine et Majorque”, explique The Times, à Londres. Poussés par l’augmentation du coût de la vie au Royaume-Uni et des conditions de travail difficiles, ils sont de plus en plus nombreux à postuler dans des établissements étrangers qui offrent de bons salaires et souvent le logement, une voiture de fonction, un abonnement à une salle de sport, voire un billet d’avion pour rentrer dans son pays une fois par an. Tilly Stewart est l’une de ces enseignantes. Professeure de mathématiques de 27 ans, elle a enseigné un an en Australie et s’apprête à s’installer aux Pays-Bas.

Sir Michael Wilshaw, ancien inspecteur en chef des écoles, parle d’une véritable “fuite des cerveaux”. D’ailleurs, le nombre de postes d’enseignants vacants est à son plus haut niveau au Royaume-Uni depuis 2010. “Près d’un cours de physique sur trois était dispensé l’année dernière par des enseignants sans diplôme dans cette matière. Pour les mathématiques, c’est plus d’un sur sept. Un tiers des enseignants démissionnent après cinq ans”, s’alarme le quotidien britannique.

Les parents d’élèves aussi envisagent de plus en plus l’expatriation, alors que les travaillistes ont annoncé qu’ils supprimeraient l’exonération de TVA dont bénéficient les établissements privés s’ils arrivent au pouvoir à l’issue des élections du 4 juillet prochain. Cela entraînerait une augmentation drastique des frais de scolarité. Ce serait, selon The telegraph, “la goutte d’eau qui fait déborder le vase” et cela pousserait de nombreuses familles à cette “décision drastique”, qui nécessite d’envisager l’ensemble des frais, les conséquences psychologiques, mais aussi les conditions pour rejoindre ensuite des établissements supérieurs britanniques. Le phénomène, accentué par les annonces des travaillistes, n’est cependant pas nouveau : “Le travail à distance et l’appétit pour des types de programmes alternatifs ont déjà alimenté la délocalisation vers des pays comme l’Espagne et le Portugal, ainsi que la Thaïlande et Bali.”

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