Le prochain « James Bond » s’adapte déjà à la mort d’Elizabeth II

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Universal Pictures International France

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Daniel Craig, ici dans « Mourir peut attendre ».

CINÉMA - Alors même que son visage est toujours un mystère, on sait déjà que le prochain James Bond servira désormais « le Roi et la patrie », comme l’ont expliqué ce mercredi 21 septembre ses producteurs, qui n’ont pas encore démarré les discussions avec Amazon sur le futur de l’agent 007.

« Nous débutons tout juste notre relation avec Amazon, qui a racheté les droits de la franchise au studio MGM, a déclaré à l’AFP Barbara Broccoli, la productrice historique des aventures de l’espion au flegme légendaire. Nous n’avons pas encore commencé à discuter du prochain film. »

Barbara Broccoli et son demi-frère, Michael Wilson, se voyaient rendre hommage ce mercredi pour leur contribution à Hollywood, lors d’une cérémonie où ils ont laissé leurs empreintes dans le ciment devant l’illustre Chinese Theater. L’occasion pour eux d’entretenir le mystère sur l’avenir de James Bond : depuis Mourir peut attendre en 2021, l’acte final de Daniel Craig, qui a considérablement bousculé le personnage, les spéculations vont bon train sur sa succession.

« Nous n’allons pas nous reposer sur nos lauriers et garder la même formule, a assuré Barbara Broccoli, héritière de la franchise de son père Albert « Cubby » Broccoli, le producteur qui a commencé à adapter les romans de Ian Fleming à l’écran. C’était il y a 60 ans.

Remplacer Daniel Craig

Le choix de Daniel Craig, pour incarner un 007 blond et beaucoup plus brut de décoffrage que ses prédécesseurs, avait initialement créé la polémique, mais les cinq films réalisés pendant sa mission ont signé des records au box-office : l’opus Skyfall a notamment généré plus d’un milliard de dollars en 2012.

Pour le remplacer, tout semble possible. James Bond pourrait-il être incarné par le premier acteur noir de la franchise, comme le souhaitent certains fans ? Ou bien une femme pourrait-elle endosser son costume, comme l’a déjà laissé entendre Barbara Broccoli ?

La productrice ménage le suspense. « Il y a certains éléments immuables [dans cette saga d’espionnage], a-t-elle souligné. Le personnage principal de James Bond est l’élément le plus important des films et nous pensons qu’il est incorruptible, qu’il est au service de la Reine, et désormais du Roi et de la patrie. »

Le personnage « n’a rien à gagner d’un point de vue personnel. Il est là-dedans car il essaie de rendre le monde plus sûr, a-t-elle ajouté. Je pense que c’est quelque chose que nous ne changerons pas. » Son père, Albert « Cubby » Broccoli a, lui, toujours poussé la productrice « à prendre des risques pour que Bond puisse changer au fil du temps ». En tant qu’héritiers, « nous aimons tenter des choses, parfois cela fonctionne, parfois non, mais ça permet de rester novateur ».

Une télé-réalité autour de 007

Eon, l’entreprise de la famille Broccoli, a su conserver un contrôle important sur les aventures de l’agent secret, star de 25 films jusqu’à présent. Barbara Broccoli et Michael Wilson président à la destinée cinématographique de 007 depuis GoldenEye, sorti en 1995, un an avant la mort de leur père.

Historiquement, Eon partageait les bénéfices de la franchise avec le studio MGM, qui avait signé un accord complexe pour avoir le droit de financer et distribuer les films, mais MGM a été racheté par Amazon au mois de mars dernier pour 8,5 milliards de dollars. Et concernant James Bond, ce n’est désormais plus le mythique studio qui a la main, mais le géant de la tech, qui a lancé sa propre plateforme de streaming.

Amazon Prime Video a déjà annoncé son intention de produire une émission de télé-réalité ayant pour thème le plus fidèle serviteur de sa majesté, intitulée 007’s Road to a Million. « Le public a certaines attentes, mais il aime aussi être surpris. Donc ça fait pleinement partie de notre effort », a estimé de son côté Michael Wilson, en souhaitant que Bond s’adapte aux défis du monde d’aujourd’hui.

« Quels seront les soucis du monde dans deux ou trois ans ? Comment pouvons-nous rester à la page ?, s’est-il interrogé. Nous ne pouvons pas proposer la même chose, encore et encore. »

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