Procès d'Éric Dupond-Moretti: la Cour de justice de la République rendra sa décision le 29 novembre

Encore deux petites semaines de patience pour le garde des Sceaux. La Cour de justice de la République qui juge Éric Dupond-Moretti depuis le 6 novembre rendra sa décision le 29 novembre, a-t-on appris ce jeudi à l'issue de son procès.

Le procureur général a requis mercredi un an de prison avec sursis à l'encontre du ministre de la Justice dans un procès aux allures inédites.

Des poursuites "sans aucun sens" pour les avocats du ministre

L'ex-ténor du barreau est soupçonné de "prise illégale d'intérêt" dans deux affaires distinctes dans lesquelles il aurait profité de son statut de locataire de la place Vendôme pour régler ses comptes avec des magistrats côtoyés lorsqu'il était avocat.

Ces poursuites "n'ont aucun sens" et l'accusation "construit ses infractions" sur des "approximations", a défendu Maître Rémi Lorrain qui représentait la défense d'Éric Dupond-Moretti, à la barre ce jeudi.

Le ministre a-t-il été sonné par les réquisitions sévères de la CJR? Celui qui n'a eu de cesse de prendre la parole lors de son procès, quitte parfois à embarasser ses avocats, s'est fait discret lors de cette dernière journée d'audience.

"Rien à ajouter" pour Dupond-Moretti

Avant de suspendre l'audience, et alors que sa défense venait de plaider sa relaxe, la cour a donné une dernière fois la parole à Éric-Dupond Moretti. "Je n'ai rien à ajouter", a déclaré le ministre.

"On a piétiné ma présomption d'innocence", avait cependait expliqué à plusieurs reprises le ministre, niant tout le long du procès les faits qui lui sont reprochés, évoquant "l'infâmie" des accusations.

Si les réquisitions étaient suivies par les juges, Éric Dupond-Moretti serait contraint de démissionner. Si Élisabeth Borne avait évoqué "sa confiance" dans son travail, elle avait également rappelé que "la règle" était "claire" et qu'il devrait quitter la place Vendôme en cas de condamnation.

Article original publié sur BFMTV.com