Le prix Médicis 2022 va à Emmanuelle Bayamack-Tam

PARIS, FRANCE - 11/14/2018: Writer Emmanuelle Bayamack-Tam poses during La Grande Librairie on France 5 presented by Francois Busnel in Paris, France on 11/14/2018. (Photo by Eric Fougere/Corbis via Getty Images)
Eric Fougere - Corbis / Corbis via Getty Images PARIS, FRANCE - 11/14/2018: Writer Emmanuelle Bayamack-Tam poses during La Grande Librairie on France 5 presented by Francois Busnel in Paris, France on 11/14/2018. (Photo by Eric Fougere/Corbis via Getty Images)

LITTÉRATURE - La saison des prix littéraires bat son plein. Ce mardi 8 novembre, Emmanuelle Bayamack-Tam a remporté le prix Médicis du roman français avec La Treizième Heure, paru aux éditions POL au mois d’août dernier.

La lauréate, professeure de français de 56 ans, écrit du point de vue d’une adolescente, Farah, et de sa famille, investie dans une église fondée par le père, qui se retrouve autour de lectures de poésie.

« Je suis ravie. J’ai l’impression de m’inscrire dans une lignée », a déclaré Emmanuelle Bayamack-Tam à la presse après avoir été récompensée, citant d’anciens lauréats comme Georges Perec, Mathieu Lindon ou Marie Darrieussecq. Elle succède ainsi à Christine Angot, lauréate 2021 avec son roman Le Voyage dans l’Est.

« C’est un roman certes, mais aussi un hommage à la poésie. (...) Je ne peux que redire ma fierté d’avoir ce très beau prix », a affirmé la romancière. Elle était en compétition face à sept autres auteurs, dont les écrivaines Virginie Despentes (Cher connard) et Monica Sabolo (La vie clandestine).

Andreï Kourkov, prix du roman étranger

Quant au prix Médicis du roman étranger, il est allé à Andreï Kourkov pour Les Abeilles grises (éditions Liana Levi), roman sur l’absurdité du conflit déclenché par des séparatistes pro russes dans l’Est de l’Ukraine en 2014.

Le prix Médicis de l’essai a, lui, été remis à Georges Didi-Huberman pour Le Témoin jusqu’au bout (éditions de Minuit). « Ce petit livre qui a été élu, et je vous en remercie tellement, c’est un petit volume sur un cas qui le méritait », a expliqué le philosophe. Il consacre cet ouvrage à Victor Klemperer, « un grand philologue qui a choisi de rester à Dresde » sous le nazisme pour étudier les mutations de la langue allemande dans un régime totalitaire.

Un dernier grand prix littéraire d’automne reste à remettre, l’Interallié ce mercredi. Cinq romanciers sont encore en course : Giuliano Da Empoli, Pascale Robert-Diard, Fabrice Gaignault, Pierre Adrian et Philibert Humm.

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