Le prince Harry remporte (en partie) son procès contre le « Daily Mirror », qu’il accuse de piratage téléphonique

Le fils du roi Charles III, qui vit désormais en Californie avec son épouse Meghan Markle, avait fait le déplacement à la Haute Cour de Londres en juin pour témoigner.

Le prince Harry arrive à la Haute Cour de Londres pour son procès contre des tabloïds britanniques le 7 juin.
Karwai Tang / WireImage Le prince Harry arrive à la Haute Cour de Londres pour son procès contre des tabloïds britanniques le 7 juin.

ROYAUME-UNI - C’est l’une des nombreuses procédures judiciaires lancées par le prince Harry contre les tabloïds britanniques. Le fils cadet du roi Charles III a (en partie) remporté ce vendredi 15 décembre son procès contre le Daily Mirror qu’il accuse, aux côtés d’autres personnalités, d’avoir recueilli des informations de manière illicite.

Trente-trois articles litigieux avaient été retenus par le juge dans la procédure, sur 148 visés par le prince Harry. Dans sa décision ce vendredi, la Haute Cour de Londres a finalement reconnu que le prince Harry avait « prouvé en partie » que 15 articles publiés entre 2003 et 2009, sur les 33 retenus dans la procédure, « étaient le produit de piratage » de boîtes vocales du duc ou de son entourage « ou le produit d’un autre recueil illicite d’informations ».

Le groupe Mirror Group Newspapers (MGN) est condamné à verser 140 600 livres (soit environ 164 000 euros) de dommages et intérêts au prince.

Le juge a estimé que la messagerie du téléphone portable du prince Harry avait été piratée « dans une modeste mesure ». Il a en outre souligné la « tendance » du prince Harry de penser que « tout ce qui était publié était le produit d’interceptions de boîtes vocales » car cette pratique « régnait au sein du Mirror Group à l’époque ». Mais cette pratique n’était « pas le seul outil journalistique à l’époque et des prétentions en relation avec les 18 autres articles ne résistent pas à une analyse minutieuse ».

« Une belle journée pour la vérité »

Le prince Harry accusait l’éditeur du Daily Mirror d’avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations, y compris en piratant des messageries téléphoniques, entre 1995 et 2001. Selon David Sherborne, l’avocat du prince, les journalistes du Mirror ont notamment écouté des messages vocaux de la princesse Diana, à l’époque où le célèbre animateur Piers Morgan (aujourd’hui très critique d’Harry et Meghan) était rédacteur en chef du journal.

Parmi les autres plaignants, les acteurs du soap opera Coronation Street Michael Turner (connu sous le nom de Michael Le Vell) et Nikki Sanderson, la chanteuse Cheryl du girls band Girls Aloud, l’ancien footballeur international Ian Wright ou encore les héritiers de George Michael.

« Aujourd’hui est une belle journée pour la vérité et la responsabilité », a estimé le prince Harry dans un mot lu par son avocat après l’annonce de la décision. Il a salué un jugement qui lui donne « raison » et « confiance ». « La mission continue », a-t-il ajouté.

Au mois de juin, le duc de Sussex, âgé de 39 ans, avait fait le voyage depuis Los Angeles pour témoigner dans ce procès commencé en mai. Une participation historique, puisqu’il s’agissait de la première apparition d’un membre de la famille royale à la barre des témoins en plus d’un siècle.

  

Le témoignage historique du prince Harry

Le groupe MGN – qui outre le Daily Mirror publie ses éditions dominicale et people – a reconnu au début du procès dans ses conclusions écrites « quelques preuves » de collecte illégale d’informations. MGN a présenté ses excuses « sans réserves » et promis que cette situation ne se reproduirait « jamais ». L’avocat de l’éditeur, Andrew Green, a en revanche rejeté les accusations d’interception de messages vocaux, mettant en avant l’ancienneté des faits, qui remontent à une époque où le groupe avait d’autres dirigeants.

Exposant les griefs du prince, son avocat a affirmé que le groupe de presse avait recouru aux services d’« au moins 30 détectives privés ».

Le groupe a salué le jugement rendu vendredi, qui lui donne « la clarté nécessaire à aller de l’avant par rapport à des faits qui se sont déroulés il y a des années ». « Là où des fautes ont été commises, nous présentons des excuses sans réserves et en assumons la pleine responsabilité et payons les compensations appropriées », a déclaré un porte-parole.

Dans l’éventail des procédures engagées par le prince Harry contre la presse, il s’est vu ordonner il y a quatre jours de verser 48 000 livres sterling (56 000 euros) après avoir perdu une manche dans une affaire de diffamation contre le Mail on Sunday, pour un article relatif à sa protection policière quand il se rend au Royaume-Uni.

VIDÉO - Le prince Harry fait condamner un tabloïd pour piratage de boîtes vocales

À voir également sur Le HuffPost :

  

Harry rend hommage à Elizabeth II un an après la mort de sa grand-mère

Harry et Meghan Markle filmés par la « kiss cam » au match des Lakers