Le premier satellite kényan d’observation de la Terre bientôt en orbite

Initialement prévu pour le 10 avril, le lancement du premier nanosatellite d’observation de la Terre 100 % kényan a finalement été reporté au 15, selon l’Agence spatiale du Kenya (KSA). Baptisé Taifa-1, “Nation-1” en swahili, le petit engin sera transporté à bord d’un lanceur Falcon 9 de la société SpaceX, lancé de la base spatiale de Vandenberg, en Californie.

Un événement que le site Nation voit, dans un éditorial, comme “une bonne nouvelle qui devrait remonter le moral de tous les Kényans”, alors que le pays a été secoué par de violentes manifestations, qu’il ne paie plus ses fonctionnaires depuis des mois et frôle la banqueroute.

“C’est tout simplement incroyable. Le Kenya va rejoindre une course technologique mondiale cruciale”, insiste The Nation. Le site We Are Tech.Africa remarque de son côté que “le Kenya entre dans un cercle très fermé de pays africains disposant d’au moins un satellite. Après le pionnier égyptien, une dizaine de pays africains sont également propriétaires de plus de 40 satellites au total, selon la plateforme Space In Africa.”

Surveillance de l’environnement

Taifa-1 n’est pas le premier satellite que le pays envoie en orbite. En 2018, le cubesat 1KUNS-PF avait déjà été lancé dans l’espace, rappelle The Star. Mais il ne s’agissait que d’un “démonstrateur” visant à ce que les ingénieurs de la KSA, l’agence fondée un an plus tôt, maîtrisent parfaitement la technologie. Taifa-1 sera donc le tout premier satellite opérationnel entièrement développé par des ingénieurs kényans.

Lors d’une conférence de presse le 3 avril, Hillary Kipkosgey, le directeur général de la KSA, dont les propos sont relayés par We Are Tech.Africa, a déclaré : “Le lancement de Taifa-1 est un moment de fierté nationale, car celui-ci jouera un rôle essentiel dans l’aide à la décision dans un certain nombre d’activités socio-économiques, notamment la surveillance de l’environnement, la gestion des ressources naturelles et l’agriculture.”

L’engin est équipé de capteurs optiques capables de prendre des photos simultanément dans plusieurs gammes de fréquences, à l’intérieur du spectre de la lumière visible et au-delà. C’est le tout premier d’une constellation de petits satellites d’observation de la Terre qui devraient être lancés dans les années à venir.

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