Présidentielle américaine 2024 : entre Nikki Haley et Ron DeSantis, un débat houleux, mais sans évoquer Trump

Attaquer Trump ou esquiver complètement le sujet. Pour ce dernier débat, Ron DeSantis et Nikki Haley ont opté pour la seconde option.
CHIP SOMODEVILLA / Getty Images via AFP Attaquer Trump ou esquiver complètement le sujet. Pour ce dernier débat, Ron DeSantis et Nikki Haley ont opté pour la seconde option.

ÉTATS-UNIS - Un débat des dauphins. C’est sans Donald Trump que ce sont présentés mercredi soir les deux autres républicains qui espèrent obtenir l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle américaine. Un débat riche en invectives mais curieusement dénué (ou presque) d’allusion au grand favori des sondages.

Présidentielle américaine : en 2024, Donald Trump va jouer son avenir politique

Alors que Donald Trump conserve largement la tête des sondages côté républicain, à moins d’une semaine du début des primaires, Nikki Haley et Ron DeSantis se sont livrés un débat vif ce mercredi 10 janvier à la télévision américaine. Un match à quitte ou double pour les deux outsiders de la campagne républicaine qui espéraient obtenir un peu de lumière en l’absence de l’ancien président des États-Unis.

Un débat pour la deuxième place ?

Pourtant, force est de constater que ce dernier débat avant le choix des électeurs de l’Iowa, un petit État où l’enjeu est particulièrement élevé, n’a pas provoqué d’attaques frontales contre Donald Trump.

Esquivant les occasions de le critiquer, l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud et l’actuel gouverneur de Floride ont préféré s’attaquer entre eux. De quoi donner l’impression d’un débat pour définir le dauphin de l’ancien président.

Le très conservateur Ron DeSantis a d’ailleurs ouvert les hostilités en présentant sa rivale comme une « politicienne à la bouche molle qui vous dit simplement ce qu’elle pense que vous voulez entendre ».

Par la suite, il a évoqué Donald Trump du bout des lèvres et sans s’en prendre directement à lui en comparant son approche à celle de Nikki Haley : « Donald Trump se présente pour défendre ses idées. Nikki Haley se présente pour défendre les intérêts de ses donateurs. Je me présente pour défendre vos intérêts et ceux de votre famille et pour redresser ce pays ».

En guise de réponse, l’ex-ambassadrice américaine auprès de l’ONU s’est contentée de dénoncer l’emballement des dépenses de campagne du gouverneur de Floride. Elle a profité de l’occasion pour inviter les téléspectateurs à se rendre sur un site permettant d’énumérer les « mensonges » de Ron DeSantis. S’en sont suivis de longs monologues des deux adversaires pour comparer leurs politiques respectives en Floride et en Caroline du Sud.

Trump joue à distance

Longtemps présenté comme un adversaire potentiel pour Donald Trump, Ron DeSantis est aujourd’hui contraint de rester au contact de Nikki Haley. Il doit d’ailleurs espérer un résultat très solide dans l’Iowa s’il veut rester dans la course.

À l’inverse, Nikki Haley bénéfice d’une dynamique positive ces derniers mois. De bons résultats dans l’Iowa lui permettraient même d’avancer plus sereinement vers le prochain scrutin : le 23 janvier dans le New Hampshire, où les électeurs indépendants peuvent voter pour les primaires républicaines. Un vote où les scrutins pourraient plus facilement pencher pour la femme politique que l’ancien chef d’État américain.

Ce dernier, absent du débat mais présents dans toutes les têtes, avait une fois de plus zappé le débat télévisé. Une manière d’éviter le statut de cible idéale pour ces adversaires. Mais fidèle à lui-même, Donald Trump a organisé une contre-programmation avec un événement de campagne diffusé par Fox News quand le débat avait lieu sur CNN.

Trois heures avant ce dernier débat, la campagne républicaine avait déjà été marquée par un événement de taille : celui du retrait de Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey et ancien soutien de Donald Trump. À la traîne dans les sondages, au point de perdre le droit de participer au débat de mercredi, il a expliqué être « certain » de ne pas remporter la nomination et ainsi « suspendre (s)a campagne pour la présidence ».

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