Présidentielle 2027: François Ruffin se "prépare à ce qu'une carte soit posée sur la table"

Pas toujours facile pour les candidats putatifs à l’élection présidentielle 2027 de maintenir le flou sur leurs intentions. Le député insoumis François Ruffin s'est prêté à l’exercice ce jeudi 28 mars au micro de RTL.

Comme à son habitude, le Picard s'est bien gardé de critiquer le chef, Jean-Luc Mélenchon, même s'il affiche à certaines occasions ses différences, lui qui est rangé dans le camp des "fondeurs" du parti. Est-ce un "autocrate", comme l'a affirmé la veille le Premier ministre Gabriel Attal sur TF1, lui demande la radio? "Je dirais d'abord que c'est l'homme qui a remis la gauche debout sur ses deux jambes. Une jambe rouge et une jambe verte", répond François Ruffin.

"Sauter les haies, les unes après les autres"

Même si les critiques envers ce dernier viennent parfois de son propre camp, l'élu de la Somme dit refuser de venir au micro pour s'exprimer sur "des petites batailles internes". Il lâche néanmoins: "Il est évident que je me prépare, et avec d'autres." Avant d'ajouter: "Je me prépare à ce qu'une carte soit posée sur la table".

Puis, ce féru de métaphores sportives tempère son propos et déclare: "Il y a les Jeux-Olympiques qui arrivent. J'ai fait un peu d’athlétisme. Je sais combien on saute les haies les unes après les autres. Il y a d’abord des élections européennes, je soutiens la liste de Manon Aubry avec énergie."

Quant à "la ligne d’arrivée, pour moi, c'est comment faire pour que les Français vivent avec un peu plus d'harmonie dans notre pays, que la planète soit préservée", avance François Ruffin "Et, je pense à mes enfants, qu'ils aient un avenir qui ne soit pas catastrophique".

De son côté, Jean-Luc Mélenchon semble cultiver l'ambiguïté avant 2027. "Je fais partie des hypothèses, tout le monde le sait", a expliqué le 17 mars le leader de LFI sur France 3. Puis, il s'est insurgé vendredi dernier contre un article du Monde faisant état de son objectif d'"éteindre les ambitions de son camp et au sein du reste de la gauche".

Dénonçant des "ragots de fin de banquet", l'ancien sénateur socialiste a insisté: "Je souhaite être remplacé. François Ruffin, Mathilde Panot et Manuel Bompard y travaillent avec succès."

Article original publié sur BFMTV.com