Présidentielle en Mauritanie: le système de parrainage des candidats contesté par les oppositions

En Mauritanie, plusieurs prétendants à l’élection présidentielle de 2024 ont manifesté hier, mercredi 8 mai, devant le Parlement dans la capitale à Nouakchott. Ils rejettent le système de parrainage actuel pour être reconnu candidat.

avec notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil

Objectif de ce rassemblement pour ces prétendants à l’élection présidentielle du 29 juin en Mauritanie : dénoncer le système de parrainage actuel. Ce système qui requiert la signature d’une centaine de conseillers municipaux dont 5 maires, permettrait selon eux, aux partis de la majorité présidentielle, surreprésentés lors des dernières élections municipales, de prendre toutes les décisions.

Selon Nourdine Mohamedou, candidat de la formation En avant la Mauritanie, il permettrait aux partis de la majorité présidentielle, qui détiennent la quasi-totalité des mairies, de pouvoir choisir leurs concurrents : « Le parti État a monopolisé 230 communes c’est à dire 230 maires sur 238 ! Donc l’opposition n’a que 8 maires ! Il faut un parrainage de 5 maires et de 95 conseillers municipaux, ce qui est impossible pour la majorité des candidats que nous représentons ! »

Trois candidats ont déjà déposé leur dossier pour la présidentielle du 29 juin dont le président actuel, Mohamed Ould Ghazouani, le candidat du premier parti d’opposition Tawassoul, Hamadi Ould Sid' El Moctar, et Biram dah Abeid, ancien candidat à la présidentielle de 2019.


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