Crash au Népal : pourquoi les vols sont accidentogènes dans l'Himalaya

Les accidents d'avion sont fréquents dans ce pays himalayen situé entre l'Inde et le Tibet.  - Credit:YUNISH GURUNG / AFP
Les accidents d'avion sont fréquents dans ce pays himalayen situé entre l'Inde et le Tibet. - Credit:YUNISH GURUNG / AFP

L'an dernier, on déplorait 22 victimes à bord d'un Twin Otter de Tara Air qui s'est écrasé à Sanosware le 29 mai, lors d'un vol intérieur au Népal. Pour le petit pays himalayen situé entre l'Inde et le Tibet, 2023 ne débute pas mieux avec le crash, peu avant l'atterrissage à Pokhara, d'un ATR 72 de Yeti Airlines. L'historique des accidents du transport aérien népalais, tel que dressé par Aviation Safety, est édifiant. Un, voire deux accidents surviennent presque tous les ans. Durant les dix dernières années, une vingtaine de crashs ont été dénombrés au Népal.

Incertitudes des vols

La configuration des lieux rend le voyage aérien difficile bien qu'incontournable quand une heure d'avion évite un jour de route, ou plus. Quand cela est possible, car le massif de l'Himalaya ne compte pas moins de quatorze sommets de plus de 8 000 mètres. Le Mont-Blanc, avec ses 4 810 m, est une colline… En avion, la trajectoire directe n'est pas toujours possible, les petits appareils locaux (20 à moins de 100 sièges) n'ayant pas la puissance et la pressurisation nécessaires pour passer au-dessus du relief.

La nébulosité, le givrage et les vents forts compliquent les vols. Les aides classiques que l'on trouve généralement ailleurs dans le monde sont absentes. Pas de radar, inefficace avec le relief. Au sol, le peu d'aide radioélectrique à l'atterrissage est heureusement complété par le GPS embarqué pour savoir où l'on est. Quant à la couverture météo, elle est à l'avenant par manq [...] Lire la suite