Pourquoi « Novembre » remplit les salles de cinéma

Jean Dujardin , tête d'affiche de Novembre, le film de Cédric Jimenez  - Credit:STEFANO RELLANDINI / AFP
Jean Dujardin , tête d'affiche de Novembre, le film de Cédric Jimenez - Credit:STEFANO RELLANDINI / AFP

Dans la foulée du Bac Nord et ses 2,2 millions d'entrées qui ont fait, en 2021, l'effet d'un électrochoc dans la fréquentation un peu molle de salles de cinéma, le réalisateur Cédric Jimenez, fidèle à son style coup de poing, sans fioriture, récidive avec un autre film tout aussi tendu, moins spectaculaire et tout aussi efficace, Novembre, qui totalise à ce jour plus de 1,3 million d'entrées.

Le bouche-à-oreille est excellent et le sujet sur l'enquête du Service de l'antiterrorisme après les attentats du 13 novembre 2015 a de quoi susciter la curiosité du public. Au-delà de ces événements tragiques, il y a le besoin légitime de connaître le déroulé des attentats et comment ces flics « invisibles » ont réussi à mettre la main sur le commando des terroristes. Dans ce registre qui consiste à nous montrer les coulisses de cette traque, Cédric Jimenez excelle, d'autant plus qu'il n'est pas porté par des anonymes mais par des acteurs connus, comme Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Jérémie Renier, Anaïs de Demoustier, Lyna Khoudri, auxquels on s'identifie facilement.

Une seule scène d'action

Après les déboires d'une brigade anticriminalité (BAC) de Marseille confrontée au trafic de drogue et aux zones de non-droit des quartiers nord, on plonge d'emblée chez d'autres policiers, ceux de l'ombre, de l'antiterrorisme. Des invisibles qui, pendant cinq jours et cinq nuits, ne lâchent rien, vivent en apnée, plongés dans un dédale de procès-verbaux et d'infos venues de tou [...] Lire la suite