Voici pourquoi de nombreuses communes françaises changent de nom

Pierre Ducrocq a un prédécesseur prestigieux, même s’il n’a jamais existé. Dans Les Misérables, Jean Valjean est maire de Montreuil-sur-Mer, où Victor Hugo situe une bonne partie de son roman. Un argument touristique de poids pour cette petite sous-préfecture du Pas-de-Calais fortifiée par Vauban : durant la belle saison, des spectacles autour des Misérables y sont organisés. On peut alors voir son nombre d’habitants doubler.

Pour une raison oubliée – "sans doute un besoin de simplification", suppose l'édile –, Montreuil a été amputé de son "-sur-Mer" dans les années 1970. À sa prise de fonction en 2020, Pierre Ducrocq a proposé au conseil municipal de retrouver l’ancienne appellation. "Il y avait consensus des élus et de la population", se souvient-il. Les motivations d’une telle démarche ? Principalement l’homonymie. La France compte plus d’une vingtaine de Montreuil-quelque-chose et trois autres Montreuil tout court, dont un en banlieue parisienne, dans le 93. "À l’heure des GPS, souligne le maire, les risques de confusion sont possibles. Idem pour les réservations touristiques sur les différents sites."

Un dossier a donc été déposé en préfecture, et des recherches ont été effectuées aux archives pour vérifier l’authenticité historique du nom "Montreuil-sur-Mer". Après avis positif de la direction générale des Collectivités locales au ministère de l’Intérieur, une autorisation de changement de toponyme a été délivrée avec effet à compter du 1er janvier 2023.

Le cas de Montreuil-sur-Mer (...)

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