Pourquoi la lettre "K" est-elle si rare en français ?

En ancien français, la lettre "k" était largement utilisée, en concurrence avec la graphie "qu" pour transcrire des mots latins. Cependant, elle a été éliminée à la Renaissance où la graphie "ch" lui a été préférée. Héritée du latin, elle a alors servi à transcrire les mots grecs contenant un "khi", par exemple "cholere" (de "kholê"). Et la graphie simplifiée avec "c" a été privilégiée pour se positionner devant les lettres "a" et "o" ("caméléon", "mélancolie"). En outre, le "ch" était conservé dans les nouveaux emprunts (à l'instar du mot "archétype"), mais avec des valeurs héritées de la prononciation ancienne ("archevêque"). L'utilisation de la lettre "k" était donc considérée comme inutile. Le premier mot à être introduit en français moderne avec un "k" est "kiosque", un terme d'origine turque passé par l'italien.

Des termes d'origine grecque ("kyste"), chinoise ("kaolin"), russe ("kremlin"), arabe ("kermès"), et mongole ("khan") ont introduit une utilisation accrue de la lettre "k" dans les mots du français à la fin du XVIIIe siècle. D'une part, les scientifiques utilisaient alors le grec, et non plus seulement le latin dans leurs études. D'autre part, les voyageurs apportèrent une multitude de mots exotiques dans toutes sortes d'orthographes. Le "k", qui ne figurait même pas dans certains alphabets, revient donc dans certains mots... avec modération toutefois ! La majuscule "K" est aussi l'abréviation de l'unité de mesure Kelvin. Le "k" minuscule est quant à lui utilisé comme (...)

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