Pourquoi l’enseignement supérieur privé est un secteur compliqué et opaque

Des élèves de terminale devant le lycée Albert-Calmette, à Nice  - Credit:SYSPEO/SIPA
Des élèves de terminale devant le lycée Albert-Calmette, à Nice - Credit:SYSPEO/SIPA

Aider les familles à y voir plus clair : tel était l'objectif affiché par la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, en annonçant à la rentrée 2023 la création d'un nouveau label dédié à l'enseignement supérieur privé. Et pour cause : opaque, mal contrôlé et totalement illisible pour les familles, celui-ci est devenu le lieu de nombreuses dérives. À quoi ce maquis ressemble-t-il et comment faire pour s'y retrouver ? Premier épisode de cette série, en trois volets.

Douze mille euros et deux ans de perdus… Mona*, 26 ans, ne décolère pas. Cette étudiante de 26 ans, aujourd'hui en master d'anglais à l'université, estime avoir été « escroquée ». Il y a trois ans, après une licence, la jeune fille est tombée sur une vidéo de Lisaa Mode Paris sur Instagram, une école du groupe Galileo Global Education, qui vantait les mérites de son mastère en management de la mode et du luxe.

« On voyait des images des étudiants, des ateliers dans lesquels ils travaillaient, de leurs réalisations, des défilés et des expositions organisées sur le campus, des logos d'entreprises partenaires, comme Louis Vuitton, Hermès ou agnès b. Cela faisait super envie », se souvient-elle.

Un secteur compliqué et opaque

Sur le site, les macarons de France compétences et Qualiopi semblaient attester du sérieux de la formation. Surtout, celle-ci était en alternance, donc financée à 100 % par l'entreprise qui accepterait de signer un contrat d'apprentissage. Cela signifiait que ses pa [...] Lire la suite