La kalachnikov, arme privilégiée des règlements de comptes à Marseille

Graffiti dessiné dans une rue marseillaise représentant une kalachnikov.  - Credit:JUSTINE BONNERY / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Graffiti dessiné dans une rue marseillaise représentant une kalachnikov. - Credit:JUSTINE BONNERY / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Elle est devenue l'arme indissociable des règlements de comptes. Dans la nuit de lundi à mardi, une femme de 24 ans est morte à Marseille, touchée par une rafale de kalachnikov. Il s'agit de la 43e victime en 2023, année déjà record en termes de victimes dans le cadre de règlements de comptes. Une arme qui est régulièrement utilisée dans les règlements de comptes marseillais. Explications.

Avec des dizaines de millions d'unités dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, la kalachnikov est l'une des plus produites au XXe siècle. Et, sans brevet déposé au moment de son invention, en 1947, par Mikhaïl Kalachnikov, les copies se sont multipliées. « La plupart des kalachnikovs utilisées aujourd'hui ne sont pas des AK-47, qui sont la 1re version de 1947. Il en existe aujourd'hui plusieurs versions car beaucoup de pays ont développé la leur », explique Nils Duquet, directeur de l'Institut flamand pour la paix et chercheur spécialisé dans le trafic d'armes.

 - Credit: ©  ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Un expert médico-légal inspectant la scène d'une fusillade à Marseille en 2016. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Outre sa production massive, la kalachnikov possède un autre avantage bien réel pour les criminels : celui d'être simple à manier. « C'est une arme facile à utiliser. Elle ne nécessite pas beaucoup d'entraînement », affirme le chercheur.

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