Guerre en Ukraine : Pourquoi cette réunion en Allemagne est cruciale pour Kiev

(3rd L-R) German Defence Minister Christine Lambrecht, Chief of Staff of the US Army Mark Alexander Milley, US Defence Secretary Lloyd Austin, Ukrainian Minister of Defence Oleksii Reznikov and Deputy Commander-in-Chief of the Armed Forces of Ukraine Yevhen Moisiuk attend a meeting on September 8, 2022 at the US airbase in Ramstein, western Germany, as the United States gathered its allies in Germany for a new round of talks on bolstering the Ukraine militarily. - The talks are aimed at underlining the

INTERNATIONAL - Les pays qui soutiennent militairement Kiev tiennent ce vendredi 20 janvier une réunion en Allemagne, de laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky dit attendre « des décisions fortes », comme l’envoi de blindés lourds, pour aider son pays dans les batailles cruciales à venir contre la Russie.

Quelques heures avant cette réunion sur la base américaine de Ramstein, située à quelques kilomètres de la ville allemande de Kaiserslautern, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark ont annoncé de nouvelles livraisons substantielles d’armes à l’Ukraine.

Washington va débloquer une nouvelle aide militaire de 2,5 milliards de dollars, comprenant 59 blindés Bradley, qui s’ajouteront aux 50 véhicules blindés légers de ce type promis le 6 janvier, et 90 blindés de transport de troupes Stryker, selon le Pentagone.

L’armée américaine va également livrer à l’Ukraine 53 véhicules blindés antimines (MRAP) et 350 véhicules de transport M998, le fameux Humvee. Cette nouvelle tranche porte à 26,7 milliards de dollars l’aide militaire totale des États-Unis à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

Mais cette nouvelle tranche d’aide ne comprend aucun char lourd, comme les Abrams, que les États-Unis disent ne pas être encore prêts à fournir à Kiev pour des raisons de maintenance et de formation.

Le Royaume-Uni s’est engagé quant à lui à envoyer à l’Ukraine 600 missiles supplémentaires Brimstone, le Danemark 19 canons Caesar de fabrication française, et la Suède des canons automoteurs Archer.

Des systèmes qui ont tous une portée de plusieurs dizaines de kilomètres, inférieure à celle réclamée par les Ukrainiens.

Troisième format dit « Ramstein »

Londres avait déjà promis 14 chars lourds Challenger 2 à Kiev, et la Pologne se dit prête à lui livrer 14 chars de combat Leopard 2 de fabrication allemande, un total encore loin des centaines de ces véhicules dont l’Ukraine dit avoir besoin.

« État actuel des livraisons d’armes à l’Ukraine officiellement présenté lors de la réunion de Ramstein aujourd’hui. De nombreuses armes répertoriées remplacent des armes détruites pendant la guerre (...) »

La rencontre de ce vendredi est la troisième sous ce format dit « Ramstein » depuis le début du conflit. Les ministres de la Défense et hauts-responsables militaires d’une cinquantaine de pays se réunissent autour du secrétaire d’État américain à la Défense, Lloyd Austin.

« Nous nous préparons à Ramstein demain. Nous attendons des décisions fortes. Nous attendons un soutien militaire puissant de la part des États-Unis », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution vidéo de jeudi soir.

« Quelques pays » vont envoyer des chars Leopard 2 à l’Ukraine, a dit jeudi le ministre lituanien de la Défense Arvydas Anusauskas, ajoutant que « d’autres informations » seront divulguées vendredi.

« Il faut des chars allemands, des chars finlandais, des chars danois, des chars français, cela veut dire que l’Europe occidentale elle-même doit maintenant allouer des chars plus modernes à l’Ukraine, afin qu’elle puisse simplement se défendre », a quant à lui plaidé le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

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