Pourquoi nous « détestons » les touristes

Un flux de touristes à Venise.  - Credit:DAISUKE TOMITA / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP
Un flux de touristes à Venise. - Credit:DAISUKE TOMITA / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP

Les perspectives pour la saison touristique 2022 s'annoncent prometteuses. Au niveau international, la page des deux ans de pandémie semble se tourner pour de bon : selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont plus que doublé (+ 130 %) en janvier 2022 par rapport à 2021.

Pour ce qui est de la France, une « très, très belle saison » se profile, pour reprendre les mots de Jean-Baptiste Lemoyne, qui était alors ministre délégué chargé du Tourisme, lors d'une conférence de presse en avril dernier. Les chiffres, soutenus par le retour des touristes étrangers, font en effet état d'une hausse de 24 % de réservations à ce jour par rapport à 2019 et de 30 % si l'on prend le chiffre d'affaires prévisionnel.

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Les prophètes de « l'après-Covid », qui prédisaient un monde plus comme avant sur le plan touristique, semblent pour le moment s'être trompés avec le retour massif des touristes dans les aéroports ou sur les plages. De quoi relancer, en parallèle, la « tourismophobie » ou la touristophobie, qui désignent l'aversion vis-à-vis du tourisme et/ou des touristes, que semblent démontrer les cas de Barcelone ou de Venise, avec le thème du surtourisme (overtourism). Toutefois, il y a fort à parier que, même si les tendances n'étaient pas orientées à la hausse, cette touristophobie subsisterait.

Aux sources de la « touristophobie

En effet, cell [...] Lire la suite