Le porto de Corbeyran

L'épopée viticole vue par Corbeyran : Les Trois Mousquetaires revisités tonneaux.  - Credit:DR
L'épopée viticole vue par Corbeyran : Les Trois Mousquetaires revisités tonneaux. - Credit:DR

Pas un poil sur le caillou et un look de rockeur bien affirmé, Corbeyran figure une sorte d'Alexandre Dumas punk dans l'univers de la BD. D'abord parce qu'il doit détenir le record du scénariste le plus prolifique avec plus de trois cents histoires ou albums au compteur. Ensuite parce qu'il ne conçoit pas son art sans histoires à rebondissements, avec des traîtres, des naïfs, des héros, des sales coups, et de l'amour évidemment.

C'était donc un curieux pari pour l'éditeur Glénat de lui avoir confié le « dossier vin », d'autant qu'il l'avoue sans barguigner : il n'y connaissait rien ou presque. Lui qu'on imagine plus facilement comme un personnage de Margerin, en train de bricoler une vieille Harley avec des potes en buvant des bières, le voilà embarqué dans une première série intitulée… Châteaux Bordeaux. Les grandes familles, les grosses bagnoles, costards-cravates et colliers de perles, pas vraiment son univers. Succès cependant à la clef. Depuis quelques années, il s'est attelé à une vaste fresque historique : Vinifera. La grande histoire de la vigne et du vin.

Tu seras vigneron, mon fils

Bon, cela fait un peu peur. On imagine un évangile bien ennuyeux pour ne pas dire chiant, avec les Grecs et les Romains, jarres et pioches, tu seras vigneron, mon fils, etc. Impossible avec Corbeyran, il lui faut des bons et des méchants, du flingue ou de l'épée, des baisers et des baffes. Donc, il raconte à sa façon. Et Le Porto (dessin Marco Bianchini) ou La Chine (dess [...] Lire la suite