Pompidou, Mitterrand… Quand Michèle Cotta raconte les coulisses de la Ve République

En mai 1981, François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing, candidats à la présidence de la République, s'entretiennent hors caméra, entourés de Jack Lang, Robert Badinter, Michèle Cotta et Jean Boissonnat.    - Credit:JEAN CLAUDE PIERDET / Ina via AFP
En mai 1981, François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing, candidats à la présidence de la République, s'entretiennent hors caméra, entourés de Jack Lang, Robert Badinter, Michèle Cotta et Jean Boissonnat. - Credit:JEAN CLAUDE PIERDET / Ina via AFP

Elle a débuté dans le journalisme en assistant en direct à un moment historique : la chute de la IVe République, à l'Assemblée nationale, le 13 mai 1958. La journaliste Michèle Cotta n'a cessé depuis de côtoyer les avant-postes de la Ve République, dans les coulisses du pouvoir, noircissant cahiers et carnets. Elle publie Ma cinquième (éd. Bouquins), le premier tome de ses Mémoires qui couvre les années 1958-1981, de la fondation du régime à l'arrivée de la gauche au pouvoir, donc. Le Point en publie des extraits.

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Pompidou-Mitterrand : l'amitié impossible

« Georges Pompidou n'a jamais oublié d'où il venait, François Mitterrand non plus, quitte à noircir la pauvreté de ses plus jeunes années, finalement moins démunies qu'on ne l'a cru et qu'il l'a parfois dit. Tous deux ont étudié dans des collèges, puis dans des lycées de province, Angoulême, Albi, pas très loin l'un de l'autre, leur jeunesse baignée par l'humanisme chrétien de ses parents pour François Mitterrand, par la soif d'apprendre de son père du côté de Georges Pompidou. Quant aux lectures, au collège, au lycée, puis plus tard, les deux hommes se repaissent des mêmes auteurs, au même rythme, un livre par jour avec, sans doute un peu plus de Maurras, de Barrès ou de Chardonne pour Mitterrand, un peu plus de Jaurès, que son père vénérait dans sa jeunesse, pour Georges Pompidou.
Si ces deux hommes‐là s'étaient [...] Lire la suite