Pompéi : comment ont péri les derniers habitants fuyant l’éruption du Vésuve

Les habitants de Pompéi ne sont pas tous morts de la même façon lors de l’éruption du Vésuve en 79 de notre ère. La première analyse chimique de moulages montre que les survivants qui ont cherché à s’enfuir ont été asphyxiés par un flux de gaz avant de réussir à franchir les portes de la ville.

En l’an 79 de notre ère, les villes de Pompéi et d’Herculanum furent entièrement détruites au cours de l’éruption du Vésuve ; surprise, une partie de la population ne parvint pas à s’échapper. Si différentes hypothèses ont déjà été émises sur la manière dont les habitants des deux villes sont morts en cette journée fatidique, une nouvelle étude dirigée par l’université de Valence (Espagne) se penche pour la première fois sur les restes humains enfermés dans les "moulages de Pompéi". Ces moulages en plâtre exposés dans l’actuel parc archéologique de Pompéi correspondent à l’empreinte laissée dans les dépôts volcaniques par les corps des habitants avant leur décomposition. Comme ils l’expliquent dans la revue Plos ONE, les chercheurs ont comparé la composition chimique des ossements qui y sont conservés avec des os incinérés ou inhumés provenant d’autres sites funéraires, ce qui leur permet de conclure que ces habitants ont d’abord été asphyxiés par un flux de gaz mêlé à une pluie de cendres avant d’être brûlés, puis ensevelis. C’est la première fois que ces moulages sont chimiquement analysés, grâce à la technique non invasive et non destructive de la spectrométrie de fluorescence des rayons X portable (pXRF). Les résultats obtenus ne s’appliquent cependant pas à tous les habitants de Pompéi et d’Herculanum qui ont perdu la vie ce jour-là, car c’est la proximité avec le volcan qui a été décisive en cette journée.

Pompéi : les victimes de la deuxième phase de l’éruption du Vésuve sont mortes par asphyxie

Plusieurs études ont déjà cherché à comprendre comment les habitants de Pompéi et d’Herculanum ont péri lors de l’éruption du Vésuve en 79 de notre ère. L’asphyxie, la vaporisation et la déshydratation sont les trois causes jusqu’à présent évoquées, les deux dernières concernant la population d’Herculanum. Mais toute la population n’a pas succombé au cours des mêmes phases de l’éruption, et le réveil du volcan n’a pas surpris tout le monde au même endroit. Herculanum [...]

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