En Pologne, à quoi pourront servir demain les mines qui ferment ?

Du stockage de CO2 à celui de l’énergie par système d’air comprimé ou basé sur la gravité, de multiples usages nouveaux sont proposés par les scientifiques et ingénieurs pour les sites de mines de charbon, qui ferment petit à petit en Pologne, jusqu’à une fermeture totale en 2049, comme ils l’ont expliqué lors de l’Euroscience Open Forum à Katowice, à la mi-juin. Les spécialistes des écosystèmes insistent, de leur côté, sur la nécessité de renaturer des lieux souvent dévastés.

Un quart de siècle pour y parvenir. A la date de 2049, "il nous aura fallu fermer toutes les mines", rappelle Marcin Lutyński, professeur à l’université technologique de Silésie, qui s’exprimait à Katowice (Pologne), à l’occasion de l’Euroscience Open Forum (ESOF), où se sont réunis du 12 au 15 juin 2024 environ 2000 scientifiques venus d’Espagne, France, Allemagne, Pays-Bas, Finlande...

Katowice et ses 50.000 étudiants

Katowice, haut lieu s’il en fut de l’extraction de charbon, 172 puits de mine en Haute-Silésie sur les 222 que compte tout le pays. "Nous ne serions pas ici à vous parler s’il n’y avait eu jadis du charbon et une industrie lourde", déclarait à l’ouverture de l’ESOF le maire de la ville Marcin Krupa, insistant sur le fait qu’aujourd’hui, la cité est la première à avoir reçu le titre de "région post-industrielle", qu’elle compte 50.000 étudiants et que "son avenir est dans la science".

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Encore faut-il, insiste Lutyński, spécialiste d’économie circulaire dans le secteur de l’industrie extractive, accomplir une "transition juste". Pour certains, dont il fait partie, cette expression signifie développement de technologies modernes et certainement pas simple fermeture des mines suivie d’un abandon des lieux.

D’autant qu’il faut créer de nouveaux jobs pour les anciens mineurs (et métiers associés) et ceux qui ne le deviendront plus (lire encadré). D’autres spécialistes, avec qui l’entente n’est pas toujours cordiale, y voient une opportunité d’un tout autre ordre : celle de restaurer la nature et de vastes espaces où faire se multiplier la biodiversité, actuellement en déclin. Une seule chose est sûre, ce ne sont pas les idées qui manquent.

Surtout quand leurs promoteurs repèrent tout ce qui s’est déjà pratiqué à travers la planète, des Etats-Unis à l’Allemagne, en passant par la Suède ou le Royaume-Uni. Une mine fermée, ses bâtiments de surface et ses puits, tunnels et exca[...]

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