Polar – Les sous-marins de Cherbourg

Olivier Truc, basé à Stockholm depuis vingt-cinq ans, nous emmène sur les traces d'un scandale d'État français ayant conduit à la mort en 2002 de 11 ingénieurs normands à Karachi, la capitale du Pakistan.  - Credit:Peter Knutson Bilden
Olivier Truc, basé à Stockholm depuis vingt-cinq ans, nous emmène sur les traces d'un scandale d'État français ayant conduit à la mort en 2002 de 11 ingénieurs normands à Karachi, la capitale du Pakistan. - Credit:Peter Knutson Bilden

On a encore tous encore en tête la crise des sous-marins australiens, il y a pile un an. L'affront, Macron, le jeu des mauvaises fois. Mais disons que dans le cas présent il n'y a pas eu « mort d'homme ». À la différence d'une autre affaire de sous-marins, avec le Pakistan, en 2002.

Cette année-là, une bombe artisanale explose devant l'hôtel Sheraton de la capitale, Karachi. Quatorze personnes sont tuées, dont onze ingénieurs de la base navale de Cherbourg, en Normandie.

Olivier Truc, journaliste français établi depuis vingt-cinq ans à Stockholm, s'est fait remarquer comme romancier avec une série de quatre enquêtes menées par un duo biculturel de la « police des rennes » dans les neiges du Grand Nord. Il nous emmène à présent sous le trentième parallèle, sur les traces d'un scandale d'État. Parce qu'au drame humain du Sheraton succède une crise diplomatique qui va conduire à la découverte du financement occulte de la campagne présidentielle française. Incarnées par des personnages plus vrais que nature, les magouilles tricolores de ce thriller politique prennent une dimension brutale et sidérante. Un vrai coup de chaud.

Les Sentiers obscurs de Karachi, d'Olivier Truc (Métailié, 272 p., 22 €).

L'extrait qui tue :

Karachi, Pakistan. 8 mai 2002. 7 h 45.

La chaleur l'avait pris de court, son intensité, ce qui était absurde, une boule de feu, ça ne pouvait être que ça, une chaleur intense. La douleur était arrivée, il ne savait plus quand. Avant que la boule de fe [...] Lire la suite