En pleine bataille contre Ron DeSantis, Disney renonce à un campus à 900 millions de dollars

C’est un investissement “majeur” auquel The Walt Disney Company vient de mettre fin en Floride, constate The Wall Street Journal. “En plein conflit très médiatisé avec les législateurs de l’État et le gouverneur (républicain) Ron DeSantis”, la société a annoncé, le jeudi 18 mai, renoncer à construire un campus de près de 900 millions de dollars près de son parc d’attractions.

“Compte tenu des changements considérables survenus depuis l’annonce de ce projet, notamment l’arrivée de nouveaux dirigeants et l’évolution des conditions commerciales, nous avons décidé de ne pas poursuivre la construction du campus”, a justifié Josh D’Amaro, le responsable des parcs d’attractions, dans un courriel adressé aux employés jeudi.

Le projet était une idée de l’ancien directeur général Bob Chapek, licencié en novembre 2022 par le conseil d’administration et remplacé par Robert Iger, rappelle le quotidien.

“Guerre des mots” et “bataille judiciaire” contre Ron DeSantis

Selon le Wall Street Journal, qui cite “des personnes bien informées”, “l’évolution des conditions commerciales” évoquée par Josh D’Amaro dans son communiqué est notamment une allusion aux récentes suppressions d’emplois au sein du géant américain du divertissement – “Disney est en train de réduire ses effectifs de 7 000 personnes et d’amputer de 5,5 milliards de dollars ses budgets”, explique le journal. Et “la société est également engagée dans une guerre des mots et une bataille judiciaire contre M. DeSantis, qui a critiqué Disney l’année dernière pour s’être publiquement opposé à un projet de loi sur l’éducation sexuelle qu’il avait défendu”.

En avril, le gouverneur a cherché à prendre le contrôle de Reedy Creek, un district fiscal spécial qui permet à Disney d’autogérer le terrain où se trouvent ses parcs à thèmes et ses hôtels, près d’Orlando, en remplaçant le conseil d’administration du district par une liste d’alliés triés sur le volet et en cherchant à annuler un accord de développement de trente ans que Disney avait conclu en février. Disney a répliqué en portant plainte, estimant qu’il s’agissait d’une “vengeance ciblée” à son encontre pour le punir d’avoir exercé sa “liberté d’expression”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :