Les plans de centres de rétention administrative publiés sur Internet

Les plans détaillés de nombreux centres de rétention administrative (CRA) français, dont celui de Lyon, sont actuellement consultables sur Internet, en quelques clics.  - Credit:NICOLAS LIPONNE / Hans Lucas via AFP
Les plans détaillés de nombreux centres de rétention administrative (CRA) français, dont celui de Lyon, sont actuellement consultables sur Internet, en quelques clics. - Credit:NICOLAS LIPONNE / Hans Lucas via AFP

Ce n'est peut-être pas tout à fait ainsi que le gouvernement imaginait les progrès de l'open data des données publiques. Geispolsheim, Hendaye, Lyon, Mayotte, Le Mesnil-Amelot, Metz, Perpignan… Grâce au travail d'un collectif d'extrême gauche, abaslescra, les plans détaillés de nombreux centres de rétention administrative (CRA) français sont actuellement consultables sur Internet, en quelques clics.

En théorie, les CRA ne font pas partie de l'univers carcéral. Ils permettent seulement de maintenir des étrangers en situation irrégulière en milieu fermé, en attendant leurs renvois forcés ou que la justice statue sur leur sort. C'est par l'un de ces centres qu'aurait dû transiter l'imam Hassan Iquioussen, par exemple, en attendant son expulsion vers le Maroc. En pratique, comme l'explique Dominique Ledourner, du syndicat Unité SGP Police, « les centres de rétention sont devenus des prisons qui ne reçoivent pas que des enfants de chœur. Des terroristes condamnés, expulsables en fin de peine, peuvent y passer ».

Cette publication de plans de sites sensibles est-elle légale ? Dominique Ledourner ne se prononce pas. « Il me paraît anormal que ces données soient en ligne, mais je ne sais pas si leur communication est un délit. Nous allons interroger le ministère. » La provenance des documents n'est pas précisée, mais dans un cas au moins (Metz), ils semblent provenir d'une consultation ouverte à des cabinets d'architectes, pour des travaux. Il n'y a donc peut-être p [...] Lire la suite