« Plaignez-vous, mais trois minutes par jour, pas plus ! » : comment lutter contre le découragement ?

Fabrice Midal, qui est l’auteur de La Théorie du bourgeon. Une philosophie antidécouragement (Flammarion-Versilio).  - Credit:Flammarion/SP
Fabrice Midal, qui est l’auteur de La Théorie du bourgeon. Une philosophie antidécouragement (Flammarion-Versilio). - Credit:Flammarion/SP

« Le découragement est le problème majeur de notre temps », soutient Fabrice Midal. Face à « l'excès de règles et de protocoles », à la quête du contrôle permanent et de l'efficacité absolue, qui abîment, trop souvent, la confiance en soi et « menacent de nous paralyser », le docteur en philosophie propose une approche simple et des méthodes concrètes pour inverser la tendance. Se fondant sur les enseignements de Nietzsche, Bergson ou Hannah Arendt, il livre un essai remède, La Théorie du bourgeon. Une philosophie antidécouragement*, et nous invite à « laisser surgir la vie » et à « rejoindre enfin le monde ». Il partage, avec Le Point, quelques pistes.

Le Point : Vous qualifiez, dans votre livre, le découragement de « problème majeur de notre temps ». Expliquez-nous…
Fabrice Midal : Je pense même que c'est la maladie du XXIe siècle ! De la même manière que le XXe fut marqué par la névrose et le XIXpar le spleen, le XXIe siècle l'est, pour moi, par le découragement. Et il y a plusieurs raisons à cela. Il y a l'excès de règles et de protocoles (l'actuelle crise des agriculteurs nous rappelle combien il est délétère), la quête du contrôle permanent (qui génère charge mentale, stress et burn-out) et l'obsession que l'on a pour l'image que l'on donne de soi-même (ce à quoi nous pousse particulièrement notre époque). C'est une tornade de découragements qui nous menace, individuellement, mais aussi à titre collectif, social et politique. Car le découragement, c [...] Lire la suite