« Pipis sauvages » : les Anglais submergés, tandis que ferment les W.-C. publics

En France, uriner sur la voie publique est puni d'une amende de 135 euros (illustration).  - Credit:JEREMIE LUSSEAU / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
En France, uriner sur la voie publique est puni d'une amende de 135 euros (illustration). - Credit:JEREMIE LUSSEAU / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Dans le rayon des conséquences inattendues du Covid-19, celle-ci l'est peut-être encore plus. Selon nos confrères britanniques du Guardian, environ 50 % des W.-C. publics ont disparu en dix ans dans tout le Royaume-Uni. Beaucoup ont été fermés pendant la pandémie et ne rouvriront probablement jamais, d'autant que les communes anglaises rognent – pour beaucoup – sur les budgets alloués au nettoyage des rues.

D'après Raymond Martin, directeur de l'Association britannique des toilettes, « uriner sur la voie publique est […] une pratique omniprésente car les W.-C. sont fermés, alors les gens sont forcés de se soulager n'importe où : dans des allées, à des coins de rue », regrette-t-il. Et celui-ci de pointer un problème de salubrité publique encore plus grave et qui prend de l'ampleur : celui de la défécation. « C'est un problème colossal », juge le Britannique.À LIRE AUSSI L'urine érode la plus haute église protestante du monde

Conscientes de ce problème, les autorités n'ont pas prévu de rouvrir les lieux d'aisance fermés ces dernières années ou ces derniers mois. Elles redoublent d'ingéniosité. Ainsi, plusieurs communes testent actuellement des peintures hydrophobes : « pour que ceux qui urinent dans un coin qu'ils pensent discret, ou contre un mur quelque part en centre-ville, aient quelques éclaboussures sur leur pantalon et leurs chaussures », détaille Max Wilkinson, conseiller municipal à Cheltenham dans le Gloucester (Angleterre). Des peintures qui s'ajou [...] Lire la suite