« Pinocchio » de Guillermo del Toro : la critique et la bande-annonce

Le synopsis

Après la mort de son fils unique, disparu dans le bombardement d’une église, Geppetto, père célibataire et ébéniste adoré par tout son village, reste inconsolable. Un soir, ivre de vins et de tristesse, il coupe l’arbre qui a poussé sur la tombe de son enfant et y sculpte un pantin. Le lendemain matin, la marionnette a pris vie – grâce à la magie d’une mystérieuse fée bleue - et est persuadée d’être « un véritable petit garçon ». Maladroit, capricieux et naïf, Pinocchio est loin d’être un petit ange, et se laisse embarquer dans des aventures toujours plus tumultueuses, qui le feront grandir.

La critique de Paris Match (4/5) : fascisme, pantin de bois et conte cruel

Certaines adaptations semblent des évidences. Aurait-on pu, par exemple, imaginer la filmographie de Tim Burton sans un « Alice au pays des merveilles » ? Il en est de même pour Guillermo del Toro, qui ne pouvait pas passer à côté de « Pinocchio ». Lui, le cinéaste des monstres, des chimères et des créatures («La Forme de l’eau», «Le Labyrinthe de Pan», «Hellboy») a lu plus d’une fois le conte de Carlo Collodi et s’en est même déjà inspiré. Si l’histoire est bien connue – écrite en 1881, traduite dans 240 langues et multi-adaptée sur écran, petit ou grand -, elle est ici bien différente de la fabulette édulcorée par Walt Disney au siècle dernier.

Le « Guillermo del Toro’s Pinocchio » - ainsi est-il titré, pour éviter les confusions – est aussi sombre que la psyché gothique du réalisateur. Ce pant...


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