Cette photo d’une fourmi n’est pas aussi terrifiante que vous le croyez
BIODIVERSITÉ - On pourrait croire à un alien ou une créature tirée d’un film d’horreur sorti à quelques jours d’Halloween. Pourtant, ce n’est qu’une fourmi en très gros plan. Un cliché qui dévoile un portrait de l’insecte bien loin de ceux des films d’animation tels que 1 001 Pattes de Disney ou Fourmiz de DreamWorks.
Prise par le photographe lituanien Eugenijus Kavaliauskas, la photo a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours. Un cliché qui a reçu une distinction au concours de photo microscopique Nikon Small World 2022, mais aux apparences trompeuses.
Une photo tronquée
Des internautes ont notamment souligné que l’angle avec lequel la photo a été prise la rend particulièrement impressionnante. En effet, les sphères rougeâtres qui ressemblent à des yeux sont en réalité les bases des antennes de l’animal. Ses yeux, non-visibles sur cette photo, sont positionnés sur les côtés. Autre partie du « visage » de l’insecte que l’on ne voit pas : ses mandibules. Cette perspective donne alors à la fourmi un aspect plus effrayant qu’elle ne l’est vraiment, comme vous pouvez le voir sur le tweet ci-dessous :
@RebekahMcKendry So the eyes are further back actually and the antennate joint just looks like that https://t.co/YkAoYvdkMM
— T'nt'cleSpaceHorror (@AshokaTheBear)
Voir l’infiniment petit
Pour réaliser ce portrait, Eugenijus Kavaliauskas a utilisé une technique bien précise : la microphotographie. « Une photo de fourmi qui court banalement sur le sol, c’est ennuyeux », explique Eugenijus Kavaliauskas au média américain Insider. C’est pourquoi il a utilisé un microscope qui a grossi son modèle 5 fois, permettant ainsi de voir l’animal à un niveau de détails qu’il est impossible de distinguer à l’œil nu.
Si le cliché a impressionné, il n’a pas remporté le concours Nikon Small World et a dû se contenter de la mention « Image de distinction ». La photo qui a remporté l’édition 2022 est celle d’une patte d’un embryon de gecko de Madagascar grossie 63 fois. Elle a été capturée par le doctorant Grigorii Timin et de son superviseur, Michel Milinkovitch, tous deux provenant de l’Université de Genève (Suisse).
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