Philippe Labro : « Godard, c’est un Dieu »

Philippe Labro.  - Credit:AUDE PAGET / Ina / HS ALGERIE-Ina via AFP
Philippe Labro. - Credit:AUDE PAGET / Ina / HS ALGERIE-Ina via AFP

Monument du cinéma français et cofondateur de la Nouvelle Vague, Jean-Luc Godard s'est éteint mardi à l'âge de 91 ans. Pour sa chronique hebdomadaire, Philippe Labro a choisi de lui rendre hommage. « Il a révolutionné le cinéma avec notamment À bout de souffle (1960) », débute l'écrivain. À sa sortie en 1960, le premier long métrage de Godard fait l'effet d'une bombe et restera à jamais dans l'histoire du septième art comme l'un des premiers films de la Nouvelle Vague. Le journaliste ne tarit pas d'éloges à l'égard du cinéaste : « Godard, c'est un Dieu. »

La première fois que Philippe Labro a rencontré Jean-Luc Godard, c'était lorsque ce dernier travaillait sur Masculin féminin (1966). Les deux hommes ont alors entretenu une relation amicale et échangeaient beaucoup notamment sur l'assassinat de John F. Kennedy, que le journaliste avait couvert en 1963 pour France-Soir. « Jusqu'au jour où il m'a proposé de tourner dans Made in USA », raconte Philippe Labro.

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Mais entre eux, il y a aussi eu un échange médiatique devenu culte. Le 22 mai 1982 dans le journal de 13 heures d'Antenne 2 présenté par Philippe Labro, Jean-Luc Godard s'en prend au traitement journalistique de la guerre des Malouines. Une séquence restée mythique. « Disrupteur, discuteur, il aimait l'escarmouche, la bagarre, la dispute », explique l'écrivain avant de conclure, reprenant les mots de François Truffaut : « Godard est rap [...] Lire la suite