Philippe Brun : « Être de gauche, ce n’est plus se battre pour les salaires, mais contre le compteur Linky ! »

Philippe Brun à l'Assemblée nationale, le 8 novembre 2022.  - Credit:THOMAS SAMSON / AFP
Philippe Brun à l'Assemblée nationale, le 8 novembre 2022. - Credit:THOMAS SAMSON / AFP

Souvent, le week-end, Philippe Brun visite les « foires à tout », ces fêtes villageoises normandes où l'on trouve donc de tout, des vêtements aux saucisses grillées en passant par des attractions pour enfants. Là, dans les alentours de Louviers (Eure), le député socialiste discute avec des « gens normaux », comprendre : pas des surdiplômés CSP + ou presque, un peu coupés de la vraie vie, celle des fins de mois difficiles, de la peur du chômage et de l'autre.

Il a même organisé, lors d'une « foire à tout », une sorte de meeting politique pour évoquer toutes les questions que cette France d'en bas se pose. C'est donc presque naturellement que Philippe Brun, énarque mais enfant d'un salarié d'EDF et d'une prof de français, a suggéré au patron du PS d'organiser une convention intitulée « Retrouvons le peuple ». Elle sera décomposée en deux temps majeurs. D'abord, une sorte de commission d'enquête, au cours de laquelle Brun tentera de comprendre pourquoi le PS s'est coupé de sa base populaire (il aimerait, à ce propos, entendre François Hollande), puis une présentation de ces travaux lors des journées d'été du parti socialiste, fin août à Blois. Il s'en explique, à l'Assemblée nationale, dans l'ancien bureau d'un célèbre socialiste qui n'est pas pour rien dans la coupure entre le « peuple » et les socialistes : François Mitterrand.

Le Point : D'où vous vient l'idée de consacrer une convention du Parti socialiste au peuple ?

Philippe Brun : J'ai proposé cette idée [...] Lire la suite