Ce phallus romain pourrait bien être le premier sex-toy antique découvert

Ce phallus romain pourrait bien être le premier sextoy antique découvert
Photograph : Newcastle University Ce phallus romain pourrait bien être le premier sextoy antique découvert

HISTOIRE - La grivoise découverte. Un bout de bois de forme phallique, découvert près du mur d’Hadrien dans le nord de la Grande-Bretagne, dans le fort romain de Vindolanda, intrigue les chercheurs. En réalité, cet objet a été découvert en 1992, mais ce n’est que très récemment que les spécialistes ont réinterprété son utilité dans une étude publiée dans la revue Antiquity, disponible sur le site de l’université de Cambridge.

Les chercheurs ont en effet été interpellés par la taille de l’objet, car c’est la première fois qu’ils observent une sculpture de pénis grandeur nature, alors qu’il est plus courant d’en retrouver à échelle réduite. Ils ont donc effectué une analyse de l’usure de l’objet pour déterminer son utilisation, et l’ont croisée avec des données archéologiques et contextuelles.

Ce phallus romain en bois pourrait bien être le premier sextoy antique découvert
COLLINS & SANDS (2023), CAMBRIDGE UNIVERSITY PRESS Ce phallus romain en bois pourrait bien être le premier sextoy antique découvert

Ce phallus est source d’interrogation. Robert Collins, premier auteur de l’étude note dans Antiquity : « sa taille et le fait qu’il ait été sculpté dans du bois amènent plusieurs questions quant à son utilisation dans l’antiquité » .

Un sex-toy ou un objet de torture ?

Il est noté que ses proportions et l’usure concentrée sur les deux extrémités permettent d’avancer plusieurs hypothèses. Cela pourrait être une partie d’une sculpture, ou un pilon dont l’extrémité la plus large servirait à broyer des matériaux. Ou enfin cela pourrait être un objet sexuel antique, un sex-toy.

Toutefois, note l’étude, le terme de « jouet » sexuel serait anachronique. Et il se pourrait qu’au contraire, cet objet ne fût pas destiné à donner du plaisir.

« L’utilisation ne doit pas avoir été exclusivement sexuelle ou pour le plaisir de l’utilisateur. De tels outils peuvent avoir été utilisés dans des actes qui ont perpétué des déséquilibres de pouvoir, comme entre une personne asservie et son propriétaire, comme en témoigne la récurrence de la violence sexuelle dans la littérature romaine ». Autrement dit, cela aurait très bien pu être un outil de torture sexuelle.

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