"Peu de pays l'ont respectée": Vladimir Poutine sous-entend que la Russie n'observera pas de trêve olympique

L'arrêt des combats pendant la quinzaine olympique ne semble pas à l'ordre du jour pour Vladimir Poutine. Le président russe a laissé entendre ce vendredi 17 mai qu'il ne respectera pas la trêve olympique et poursuivra les combats en Ukraine pendant les Jeux olympiques de Paris, contrairement aux souhaits de son homologue français Emmanuel Macron.

"Ces principes olympiques, y compris la trêve olympique, sont très justes (...) Mais peu de pays l'ont respectée dans l'Histoire, à l'exception de la Grèce antique", a dit, à la presse russe, le président russe a l'issue d'un déplacement de deux jours en Chine.

Le dirigeant russe a ensuite sous-entendu que comme la Russie avait été exclue des Jeux de Paris à cause de son invasion de l'Ukraine, elle n'avait pas à se plier aux principes du Comité international olympique.

Emmanuel Macron veut "tout faire" pour une trêve

"Les fonctionnaires sportifs internationaux violent aujourd'hui les principes de la Charte olympique (...) à l'égard de la Russie en empêchant nos sportifs de participer aux JO sous leur drapeau, avec leur hymne national, mais ils veulent que nous nous pliions aux règles qu'ils nous imposent", a-t-il déclaré.

"Pour exiger quelque chose des autres, il faut soi-même respecter les règles", a-t-il conclu.

Vladimir Poutine a lancé son invasion de l'Ukraine en février 2022 et revendique l'annexion de cinq régions ukrainiennes. L'armée russe vient en outre de lancer une nouvelle offensive sur la région septentrionale de Kharkiv.

Emmanuel Macron a assuré vouloir "tout faire" pour avoir une trêve olympique à travers le monde durant les JO. Il a affirmé que le président Xi Jinping lui avait apporté début mai son soutien. Mais Xi Jinping et Vladimir Poutine, qui se sont vus longuement à Pékin jeudi, n'ont pas évoqué publiquement le sujet.

La Russie avait déjà fait la guerre à la Géorgie durant les JO de Pékin de 2008, lorsque Tbilissi avait voulu reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud, un territoire séparatiste soutenu par Moscou.

Article original publié sur RMC Sport