Ces petites universités britanniques qui veulent changer l’enseignement supérieur

Ils sont petits, mais ne demandent qu’à grandir : tout jeunes, ces nouveaux établissements d’enseignement supérieur, qui en principe n’ont pas encore le droit d’utiliser la dénomination d’“université”, sont néanmoins déjà en état de délivrer leurs propres diplômes, explique The Economist.

Le Dyson Institute, installé à Malmesbury, près de Bristol, dans le sud-ouest de l’Angleterre, a été pionnier en la matière. Créée en 2017 par sir James Dyson – et entièrement financée par l’entreprise familiale, qui pèse 6,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel –, cette école d’ingénieurs accueille des étudiants qui n’ont pas à payer de frais de scolarité ni à contracter le moindre prêt pour payer leurs études. “Ils passent deux jours par semaine en cours et travaillent le reste du temps sur de vrais projets – un travail pour lequel ils reçoivent un salaire”, précise The Economist.

Autrefois, il était presque impossible à un établissement de ce type de délivrer des diplômes en bonne et due forme, à moins de s’associer à une université reconnue. Mais voilà six ans une loi sur l’enseignement supérieur est venue changer la donne. Résultat : “une poignée d’institutions dynamiques” qui se proposent de former des professionnels qualifiés dans des secteurs particulièrement en demande dans le pays.

À Hereford, dans l’ouest de l’Angleterre, le New Model Institute for Technology and Engineering (Nmite) propose depuis la rentrée 2021 des cursus intensifs : ses bachelor degrees (équivalant à la licence) en ingénierie peuvent être obtenus en deux ans, moyennant cinq jours par semaine de cours de 9 à 17 heures et des vacances d’été raccourcies. Un dispositif “qui permet aux étudiants d’économiser de l’argent”.

Les étudiants inscrits à The Engineering & Design Institute (Tedi) de Londres consacrent quant à eux 85 % de leur temps à des projets pratiques. Il s’agit d’acquérir des compétences grâce à la mise œuvre de projets ayant un impact réel dans des domaines tels que le design, la communication ou le commerce – et à apprendre à travailler en équipe. L’école a par ailleurs des critères de sélection plus souples que d’autres écoles d’ingénieurs – pas besoin d’un niveau A en mathématiques pour postuler. Le but : attirer des candidats – et des candidates – qui a priori n’auraient pas pensé devenir un jour ingénieurs.

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