Un petit frère : "montrer ce qui n'est pas raconté, c'est politique"

Blue Monday Productions - France 3 Cinéma
Blue Monday Productions - France 3 Cinéma

De quoi ça parle ?

Quand Rose arrive en France, elle emménage en banlieue parisienne avec ses deux fils, Jean et Ernest. Construction et déconstruction d’une famille, de la fin des années 80 jusqu’à nos jours.

Cinq ans après avoir décroché la Caméra d'Or à Cannes pour Jeune Femme, avec Laetitia Dosch, qui distingue un premier long métrage, Léonor Séraille était en compétition au Festival de Cannes en mai dernier, avec Un petit frère, qui arrive aujourd'hui sur nos écrans.

Un petit frère prend en quelque sorte la forme d'une fresque romanesque, une éducation sentimentale et un récit d'émancipation, sur les amours et la vie dune mère de famille ordinaire et ses deux fils.

Rencontrée au Festival de Cannes, la réalisatrice résume le film comme "une fresque intime, intérieure". "Je vois mes personnages comme des héros de roman, ce sont des gens très courageux, qui sont ancrés dans une forme de destinée, et libres".

Un film ample avec Annabelle Lengronne qui impressionne dans ce rôle qui se déroule sur 30 ans. Elle traverse le temps et les épreuves avec beaucoup de justesse. Ahmed Sylla, dans son tout premier rôle dramatique, impressionne de même dans ce registre. Son personnage donne le titre au film, en adoptant son point de vue.

En vidéo ci-dessus, l'équipe est à notre micro et nous en dit plus sur ce film qui mêle intime et politique. "Le politique ne m'intéresse que s'il est subtil, glissé dans l'intime justement. Il est là, mais pas en premier plan. Il est là déjà dans le choix du sujet. Car montrer ce qui n'est pas raconté, c'est politique. [Le personnage de Rose (Annabelle Lengronne)], sous plein d'aspect, est seule, femme, mère, elle travaille. Elle a un métier de première ligne. Mais dans la façon de raconter ou de filmer, ça ne doit pas prendre la place. C'est vraiment les personnages d'abord.

Et d'ajouter : "Il n'y a pas de message dans le film, il n'y a pas de militantisme. Mais malgré tout, j'aime bien, en tant que spectatrice, quand on met de petites choses, de petites graines qui ont le temps de pousser dans nos têtes, mais rien d'imposé. Si on ressort et qu'il y a des questions politiques qui surgissent, tant mieux ou pas. C'est très personnel. J'aime bien que le spectateur soit libre. C'est une des petites graines du film, mais ce n'est pas le cœur. Il n'y a pas de posture de ma part. Il s'agit de les envisager comme des personnes, et pas comme faire-valoir d'un sujet."

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Outre Annabelle Lengronne dans le rôle principal, Un petit frère donne l'occasion de voir Ahmed Sylla et Stéphane Bak dans un même film pour la première fois, mais sans scènes communes. Le casting est également composé de Jean-Christophe Folly, Kenzo Sambin, et une petite apparition de Laetitia Dosch. Le film sort au cinéma ce mercredi 1er février.

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