Ces personnes autistes rencontrent des animaux sauvages pour briser les clichés

Dans le premier épisode, Benjamin rencontre un hibou grand-duc.
Dans le premier épisode, Benjamin rencontre un hibou grand-duc.

AUTISME - La nature accessible pour tout le monde. Depuis trois ans, la Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO) organise des sorties natures pour des personnes autistes, en partenariat avec l’association La Bourguette, qui accompagne ces personnes.

Afin de mettre en avant cette initiative, les deux partenaires publient ce dimanche 2 avril 2023 la vidéo d’une rencontre « riches en émotions » entre une personne autiste, Benjamin, et un hibou grand-duc, à l’occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme.

Dans cette vidéo, on peut voir cet oiseau blessé après avoir été percuté par un véhicule dans les bras de ses soignants. Ils lui administrent des gouttes dans les yeux à cause de ses lésions oculaires, sous le regard de Benjamin. Ce dernier lui rend ensuite visite dans son enclos temporaire pour lui donner à manger.

« Bien-être des individus »

Cette vidéo est la première d’une série de 5 épisodes qui racontent, à chaque fois, la rencontre entre une personne autiste et un animal sauvage. « L’ambition est d’amener les spectateurs à découvrir l’autisme à travers ses interactions avec la faune sauvage, et ainsi encourager une meilleure compréhension de ces deux univers que certains pensent parfois, à tort, inaccessibles », précise la LPO.

Pour le président de l’association, Allain Bougrain-Dubourg, « il est scientifiquement démontré que l’accès à la nature participe au bien-être des individus. En exclure les personnes en situation de handicap constituerait une double peine inacceptable. Le respect de la biodiversité commence par celui de notre propre diversité. C’est une question de solidarité élémentaire. »

Certaines associations locales de la LPO proposent aussi des sorties nature pour les aveugles et malvoyants, basées sur la reconnaissance des chants d’oiseaux.

Selon la Haute Autorité de Santé, les troubles du spectre de l’autisme (TSA) représentent entre 0,9 % et 1,2 % des naissances, soit environ 7 500 bébés chaque année et près de 700 000 personnes en France.

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