Pensions, logement, placements : le contexte économique exacerbe les tensions du divorce

“Les gens sont en colère à cause de l’économie, à cause de leur conjoint, et ils le font savoir.” Comme l’avocate de Los Angeles Stacy Phillips, de nombreux spécialistes des procédures de divorce interrogés par le Wall Street Journal font état du poids du contexte économique sur le règlement des contentieux. Selon eux, les procédures qui auraient auparavant nécessité une ou deux médiations avant un divorce à l’amiable ont tendance à s’éterniser et à s’envenimer.

L’inflation galopante y est pour beaucoup. Le coût des procédures elles-mêmes augmente, de l’ordre de 7 % de plus en un an, selon le ministère du Travail des États-Unis. Selon les données de 2019, chacun des membres du couple dépensait déjà en moyenne 11 300 dollars en frais d’avocat.

Chercher des alternatives ?

Le montant des pensions alimentaires est généralement indexé sur les prix à la consommation et tend donc à augmenterc, avocat spécialisé dans les divorces dans l’État de New York, “explique qu’un de ses clients verse actuellement 6 000 dollars de pension alimentaire et devra payer 6 700 dollars par mois en 2023 alors que ses revenus n’ont pas du tout augmenté”. Par ailleurs, avec le doublement, cette année, des taux hypothécaires aux États-Unis, la question de savoir à qui revient une propriété donne lieu à de nombreux contentieux. “Si l’un des époux veut racheter la part de l’autre, il lui faut souvent trouver comment refinancer l’emprunt hypothécaire”, explique le Wall Street Journal, citant les mots d’une autre avocate spécialisée. Or refinancer son emprunt est plus coûteux que par le passé.

Enfin, la volatilité du marché touche les placements réalisés par les couples. Au moment de se les répartir, l’évaluation des gains potentiels et des taxes s’avère complexe.

Selon le quotidien américain, on voit désormais apparaître des solutions alternatives au divorce. Les anciens couples qui ne peuvent pas se permettre de vivre séparément dans l’immédiat optent pour une cohabitation forcée. Certains signent des contrats “post-nuptiaux” – et restent donc mariés – dans l’optique de bénéficier d’une assurance-maladie familiale à un tarif préférentiel et d’une déclaration d’impôts commune. Enfin, concernant la garde des enfants, le journal ajoute :

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